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1)E L'INFLUENCE DES BEAUX-ARTS, ETC. 117 Paris n'admirait que les œuvres des Grecs et des Romains, Revoil et Richard peignaient \Anneau de Charles-Quint, Bayard, Valenline de Milan, François I", etc., etc. Leur succès fut extraordinaire. Ils ne se bornèrent pas à peindre des sujets empruntés au moyen âge ; ils recueillirent les armes ciselées par Benvenuto, les meubles, les bahuts, les credences, les ivoires, les vases, les étoffes, etc., et contribuèrent ainsi a sauver de la destruction des œuvres remarquables, qui font aujourd'hui l'ornement des Musées impériaux et des plus riches cabinets artistiques de l'Europe. Cette heureuse influence s'étendit partout et a tout : les monuments eux-mêmes commencèrent a être restaurés dans leur style propre. C'est donc bien k ces artistes éclairés, et notre cité ne doit pas l'oublier, puisque l'honneur en rejaillit sur elle, que la France est redevable de ce retour à la juste appréciation de cette belle époque si longtemps oubliée et au respect des monuments qui nous retracent les âges passés, les croyances et les coutumes des peuples. Gloire donc à ces deux maîtres qui ont si bien mérité de l'art! Il est encore d'autres célébrités dont notre ville peut s'enorgueillir a bon droit : Grobon qui égale les plus habiles maîtres hollandais , Berjon , Magnin , Lemot, Legendre- Hérald, Orsel, qui tous ont laissé des œuvres capitales et des souvenirs trop présents a nos esprits pour qu'ils ne parlent pas mieux que je ne saurais le faire. J'ai donc dû me borner à leur donner ce témoignage de profonde admi- ration et de vive reconnaissance avant de soumettre quel- ques réflexions qui me paraissaient encore un hommage a leur mémoire: je veux parler de l'influence des beaux-arts sur notre industrie. Lyon a été de tout temps favorable aux beaux-arts ; si les grands artistes ne s'y sont pas fixés comme dans les capi- tales, ils y ont, du moins, exécuté des travaux remarquables.