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100 ALLOCUTION A L'ACADÉMIE. lers, M. Fournet ne s'est pas borné a des observations nom- breuses et exactes • il y a joint des vues générales propres a inspirer l'industrie et à lui éviter de stériles tâtonnements. D'après ses idées, le combustible, principal aliment de l'in- dustrie moderne, n'occupe pas seulement les bassins étroits actuellement exploités ; il s'étend comme une vaste mer qu'ont déchirée les soulèvements des montagnes : l'auteur indique la profondeur et l'étendue des couches, percep- tibles seulement aux yeux de la science, et tout fait penser que les vérifications expérimentales qui se préparent dans plusieurs contrées ne manqueront pas a ses déductions. Je m'arrête ici, Messieurs, quoique encore riche de maté- riaux que je n'ai pas mis en œuvre. Mais en faut-il davan- tage pour prouver l'activité avec laquelle notre Compagnie marche dans les voies qu'embrasse la nature de son insti- tution. Et veuillez le remarquer : cette fécondité s'est dé- ployée sans que la presse nous ait prêté son concours, sans que nos publications soient connues ; j'ai presque dit, sans que leur existence soit même soupçonnée : étrange contraste entre la fécondité du travail et la limite de la pu- blicité ; contraste bien propre 'a faire ressortir l'esprit de la province traçant son sillon dans un labeur, fructueux , mais laissant a la capitale le monopole de la renommée ; s'effaçant devant elle , non par une coupable inaction, mais par la timidité dans la production de ses œuvres. Vous honorez, Messieurs, cette défiance modeste ; mais vous comprenez aussi les préventions injustes qu'elle fait naître. Elle laisse supposer inactives des Compagnies labo- rieuses ; sans utilité, des travaux qui, mieux connus, au- raient éclairé les esprits et élevé les âmes. Elle devait donc avoir un ternie : aussi, indépendamment de la publicité don- née à nos Mémoires , nous avons décidé d'en confier les fascicules a la Revue du Lyonnais, qui, depuis vingt-deux