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NECROLOGIE. — LE GÉNÉRAL PERNETY. Le général de division Joseph-Marie Pernety, qui est, mort au mois de mai, à Paris, était fils de Jacques Pernety, directeur des fermes générales, et neveu de dom Antoine-Joseph Pernety, savant bénédictin, né à Roanne en Forez, le 13 février 1716 et mort en 1801. La Biographie lyonnaise de MM. Bréghot-du-Lut et Péricaud écrit ce dernier nom Pernetti , comme celui de leur oncle, l'abbé Jacques Pernetti, l'auteur des Lyonnais dignes de mémoire , mais Antoine-Joseph signait Pernety et le Catalogue de la Bibliothèque Coste cite un autographe dont la signature est semblable à celle du général. Le jeune Joseph-Marie était né à Lyon, le 16 mai 1766. U termina ses études à l'école militaire de Tournon , tenue alors par les Oratoriens ; en 1781, il fut reçu à l'école de Metz, deux ans plus tard il était nommé officier d'artillerie. Capitaine en 1791, il fit sa première campagne à l'armée des Alpes et fut envoyé, en 1792, à l'armée d'Italie. On remarqua sa conduite brillante à la défense du Belvéder et à la prise de Saorgio. En 1796, if fut nommé directeur du parc de siège de Mantoue e t , quelque temps après, commissaire pour recevoir l'artillerie de cette place forte; il sut attirer les regards de l'armée et de ses chefs à Bassano, Aréole, Rivoli, à cette dernière bataille il eut un cheval tué sous lui et sa bravoure, si connue au milieu de tant de braves, lui valut le grade de chef de bataillon; en 1799 il reçut le commandement de l'artillerie lors de l'expédition d'Irlande, sous les ordres du général Hardy ; fait prisonnier à bord du vaisseau le Hoche, à la suite d'un combat meurtrier, il fut échangé peu de temps après et rendu à la liberté. Au passage du mont Saint-Bernard, il commandait l'artillerie de la di- vision Vatrin qui ouvrait la marche, prenait une part glorieuse aux ba- tailles de Casleggio et de Marengo et, après cette glorieuse journée, était désigné pour recevoir, comme commissaire, l'artillerie d'Alexandrie. En 1802 il est nommé colonel du 1 e ' régiment d'artillerie à pied et commande l'artillerie de l'armée d'Helvétie, placée sous les ordres du gé- néral Ney. En 1805 nous le retrouvons général de brigade et chef de l'étal- major-général de l'artillerie de l'armée des côtes de l'Océan , qui devint bientôt la grande armée d'Allemagne. U prend une part active aux ba- tailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, et le 3 mai 1807 il est nommé com- mandant de la Légion d'honneur. L'élévation des postes que le général Pernety avait à remplir ne faisait que mettre plus en évidence ses talents et sa valeur. Durant celte même année, 1807, il est envoyé en Silésie pour y commander en chef l'artillerie