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BIBLIOGRAPHIE, 81
— Grillon, je suis au désespoir ;
Mais je ne puis vous recevoir.
Je garde mon miel et ma cire,
Car vous pensez toujours avoir
Quelque chose à dire, et moi, frère,
J'ai toujours quelque chose à faire.
Le talent d'observation de l'auteur nous a valu le Tigre et
le Renard choisissant un avocat, critique fine et qui se ter-
mine par un mot excellent : le Temple de la Justice et celui
de la Faveur, moralité piquante et d'un bon style, les deux
Habits, et : le Lion choisissant un Ministre, que nous re-
commandons au lecteur, ainsi que l'Idole du Païen, d'une
facture puissante et originale.
Passons aux maximes de l'auteur ; en voici qui sont prises
à l'ouverture du livre et qui font désirer d'en voir davantage
Le plus riche est celui qui désire le moins. v
On poursuit le plaisir, on atteint la douleur.
Il n'est guère de gens plus chiches de louanges
Que ceux qui n'en méritent point
L'amour meurt dès qu'on lui cède.
Agir dans la colère, hélas !
D'est s'embarquer dans la tempête.
Près de vastes désirs sont les vastes besoins,
Le bonheur le plus sûr préoccupe le moins.
Enfin, dit en terminant le poète au papillon qui le félicite
d'avoir terminé son ouvrage, en se plaignant que, lui, ses
Å“ufs pondus, il va mourir sans gloire:
Les œufs pondus par toi, mon œuvre à peine éclose,
Atteindront loin de nous à leur métamorphose.
J'eus tes plaisirs, j'ai les ennuis,
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