Revue du Lyonnais » série 2 - n°13 ( 1856 ) » pp.032

32                             JEAN PALERNE.
              e
à la fin du 2 Tome de son Histoire ms. des Unes de Bourbon. Voici ce
qu'il dit de l'auteur des Pérégrinations : « Jean Palerne, secrétaire de Mon-
seigneur François de Valois , duc d'Anjou, qui fit imprimer le Journal de
son voyage de la Terre Sainte, qu'il fit, à l'âge de vingt-quatre ans, l'an 1581,
et l'intitula : Pérégrination du s r Jean Palerne, foresien, et le distribua en
trois chapitres. » Cette dernière assertion est tout à fait inexacte et prouve
que de La Mure, lorsqu'il rédigea cette note, ne connaissait pas ce volume,
ou qu'il ne l'avait pas, dans le moment même, sous les yeux ; la vérité est
que l'ouvrage est composé de i 31 chapitres. Le même de La Mure, dans
le 2 e tome ms. de son Thresor des preuves et mémoires de l'histoire du
pays de Forez, fait encore mention des Pérégrinations {y. fol. 24). Enfin la
Biographie universelle de Michaud (voir le supplément T. 79 e ), a consacré
un article assez intéressant au voyageur foresien, mais qui se borne uni-
quement à faire l'analyse de ses voyages.

  Jean Palerne nous apprend , dans l'avant-propos de son livre ,
qu'il commença ses pérégrinations en 1581 , à l'âge de 24 ans.
C'est donc à l'année lo57 qu'il convient de rattacher la date de
sa naissance.
   Malgré de nombreuses et minutieuses recherches dans les
archives de la mairie de Bourg-Argental, ville où , selon toutes
probabilités , naquit Jean Palerne , il a été impossible de décou-
vrir son acte de naissance ou tout autre acte qui permette de
connaître ses père et mère (1). M. le bibliothécaire de la ville de
Saint-Etienne, h qui je dois déjà plus d'un document précieux
et inédit, n'a pu me fournir, sur l'époque antérieure au voyage
de Jean Palerne , aucune donnée sur sa personne. Mais il a
découvert une pièce assez importante , postérieure à ses péré-
grinations , et qui nous fera connaître de quel emploi fut muni
notre pèlerin , à son retour d'Orient.
   Jean Palerne appartenait à une ancienne et honorable famille
de la bourgeoisie , établie depuis nombre d'années à Bourg-
Argental.

   (1) Qu'il me soit permis de remercier M. Paul d'Albigny pour toutes les
peines qu'il a bien voulu prendre en cette occasion. Si elles ont été infruc-
tueuses en ce qui concerne Jean Palerne , elles m'ont, du moins , mis à
même de savoir quelle était sa famille.