Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
30                             THOISSEY.

tion d'un collège dans sa ville de Thoissey. On devait y en-
seigner les principes de la latinité, la rhétorique , la philo-
sophie , les mathématiques et la théologie.
   Le 4 juillet 1682, Estienne Polie, bourgeois de Thoissey,
désirant favoriser ce collège naissant, lui fit don des bâti-
ments joignant l'ancienne école, qu'il acheta de divers parti-
culiers au prix de 5,600 livres. Il mit cette condition à sa
donation, savoir, que six enfants des plus pauvres de la
ville y entreraient chaque année gratis ; à trois d'entre eux
on enseignerait seulement la lecture, l'écriture et l'arithmé-
tique ; les trois autres devaient être poussés jusqu'en philo-
sophie.
   Le 19 mai 1684, Camille de Neufville, archevêque de
Lyon, accorda au collège la permission d'avoir une cha-
pelle.
   Le 22 mai 1686, les bourgeois lui firent don d'une vieille
horloge publique. « Ils vendirent sur le champ cette vieille
horloge 50 livres et en firent faire une neuve sonnant les
heures, les demies et les quarts, la mirent dans une tour
de 60 pieds de haut, qu'ils firent construire dans leurs ba
timents qui leur coûta avec l'horloge 1200 livres. »
   En novembre 1690, la duchesse de Montpensier réunit au
collège la chapelle Sainte-Marie-Madeleine. Cette chapelle,
seul reste de l'ancien château, avait été dotée par Guichard
de Beaujeu, par son testament du 2 novembre 1331.
   Après la mort de la duchesse de Montpensier, le duc du
Maine, son successeur, prit le collège sous sa protection
toute spéciale, et c'est de lui que date sa prospérité.

     Daignez, mon cher Directeur, etc.
                                           M . - C . GlJIGlJE.

  De Paris, ce 20 juin 1856.