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                 FORVM SEGVSIAVORVM.                    491

 Au-dessus, c'est le Palais, dont les marbres luxuriants
 reflètent les rayoas dorés du soleil... A l'entrée delà
 ville, nous trouvons le Forum boarium et le temple de
 Mercure... Çà et là, sont les jardins et les maisons parti-
 culières, avec leurs vestibules ornés de statues... La
 Loire, esclave docile, baigne les pieds de sa superbe
 maîtresse, tandis qu'à l'horizon les montagnes de l'Au-
 vergne, à demi-noyées dans les teintes vaporeuses d'un
soir d'été, laissent onduler légèrement leur rideau fée-
 rique.
    A ce tableau, dont je peux justifier la vraisemblance,
il me serait facile d'ajouter quelques détails empruntés
 aux mœurs antiques -, mais nous sortirions du domaine
de l'histoire pour entrer dans celui de l'imagination et
du roman, que j'abandonne aux restaurateurs du genre.
    La ville de Feurs est placée au centre de la plaine du
Forez, à l'embranchement des routes de Lyon à Bor-
deaux, et de Paris à Marseille. Le sol sur lequel elle est
assise ne présente, en venant de Lyon, aucune inflexion
sensible, tandis qu'à l'opposé, c'est-à-dire à l'ouest, il
s'abaisse par degrés jusqu'à la Loire, fleuve célèbre qui
le baigne de ses eaux limpides, flurnen clarum Ligerim,
dit Pline. Au nord, le terrain ondule d'une manière très-
prononcée, et forme une petite gorge, au fond de laquelle
serpente la rivière de Loise, qui descend des montagnes
de Saint-Martin-Lestra. L'enceinte de Feurs, au moyen
âge, embrassait une superficie de 75,000 mètres carrés.
L'enceinte actuelle n'est pas de beaucoup plus considé-
rable, mais elle n'est que la sixième partie^de l'enceinte
romaine.
  Il n'est pas un historien du Forez qui n'ait contribué,