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FORVM SEGVSIAVORVM. -W9
Je crois que le doute n'est pas possible, et que le texte
de Vitruve simplifie tout-à -fait la question. Ce parallélo-
gramme souterrain, qui servait de fondation aux por-
tiques, a bien pour largeur les deux tiers de sa lon-
gueur, comme le demande Vitruve. L'intervalle de 16
mètres, compris entre les deux lignes parallèles, indique
certainement une double galerie. La nature charbon-
neuse du limon qui est déposé sur le fond des égoùts
s'explique parfaitement par l'infiltration des eaux plu-
viales qui ont entraîné, depuis tant de siècles, le char-
bon déposé au-dessus des larmiers. Je reconnais donc
ici le Forum ou place publique, avec ses promenoirs. Je
vois, dans cet immense carré souterrain, les substruc-
tions des portiques, et, dans ce retrait de 4 mètres que
j'ai signalé, je retrouve l'indication de l'emplacement
des boutiques que Vitruve place sous les portiques.
Ainsi, sur la face principale, portiques doubles ; sur les
côtés, portiques simples et boutiques, comme les gale-
ries du palais royal. L'ouverture pratiquée à l'extrémité
de la face latérale nord-est servait à opérer le curage
de l'égoût. Le plan général incline d'une manière sen-
sible vers le nord-ouest-, on remarque, Ã cet angle, un
second canal qui vient aboutir au point de rencontre.
C'était le dégorgeoir qui recevait les eaux des branches
latérales et les déversait dans la rivière de Loise. Lors-
que je le visitai, il y avait à peu près 40 centimètres
d'eau. Je le parcourus sur une assez grande longueur;
mais, en approchant du point d'intersection des angles, je
fusarrêtépar une maçonnerie assez légère, dans laquelle
je reconnus plusieurs débris d'antefixes qui avaient
probablement servi à décorer la toiture des portiques.