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                          ALBIN DE VAUXONNE.                               333
fournil du travail à tous ses ouvriers , mais encore à bien des étrangers.
   Tels sont les moyens par lesquels M, de Vauxonne a fait le bien, avec un
double succès matériel et moral. Aujourd'hui, kt commune de Vaux débouche
par trois larges routes sur Villefranche, sur Saitil-Cvr et sur Claveizolles.La
circulation intérieure est assurée, par des chemins nouveaux et par de nom-
breux ponts. Ainsi, M. de Vauxonne a pu voir son œuvre presqu'entièrement
achevée ; il a pu jouir aussi de la reconnaissance profonde de la population,
pour le bien de laquelle il avait si constamment travaillé. 11 a vu, pendant les
deux mois qu'a duré sa maladie, les visiteurs affluer autour de lui et lui pro-
diguer les témoignages de la plus vive sollicitude. C'est que M. de Vauxonne
avait su se concilier non seulement l'estime, mais encore l'affection de tous.
   Au reste, la douleur publique s'est traduite en actes plus éloquents que
toutes les paroles. Une souscription s'est organisée, dans la commune de Vaux,
pour élever un monument funèbre au bienfaiteur du pays. Tous les habitants
se sont empressés d'y concourir; de simples journaliers ont apporté une partie
de leur salaire. Les offrandes ont bientôt dépassé la somme que l'on voulait
atteindre et l'on sera obligé de réduire de beaucoup la quotité des petites
sommes données de toutes parts.
   Les jeunes gens, qui devaient tirer au sortie 10 mars, non seulement ont
supprimé, dans la commune, toutes les fêtes et promenades militaires en usage,
mais ils ont voulu venir au tirage avec tous les signes d'un deuil public, le
crêpe au bras, le crêpe au drapeau et sur les tambours.
   De tels faits parlent plus haut que tous les éloges.