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488                      FLEURY ÉPINAT.
 Vésuve (3 pieds), et la Vue générale des Fonderies de M. Frerejean,
à Montbrison : Cléobis et Bitton (4 pieds de long sur 3 ) ; Une
fête sur le lac de Corne, en face de la villa Pliniana, et la Des-
fruction d'Herculanum, qui lui avait été achetée parle Ministre,
 en 1§22..
  Une longue et cruelle maladie s'empara de cette belle organi-
sation, qui pouvait se promettre encore bien des jours. Epinat,
retiré à Pierre-Scize, sur les bords de notre Saône si poétique,
dans la campagne qu'avait habitée Chinard, sentit sa fin s'appro-
cher et n'en fut point ému. La force de son caractère n'en fut
pas ébranlée. Il invita ses amis, la veille même de sa mort, et, à
table, au milieu du douloureux étonnement de ses convives, il
leur fit ses derniers adieux. C'était quitter stoïquement la vie.
Le lendemain, 7 juin 1830, il expirait.
   Le bruit de la mort de cet homme supérieur n'eut qu'un faible
retentissement et ne sortit presque pas du cercle de ses amis et
de ceux qui, en France, connaissaient son caractère et son talent.
Seulement, l'année suivante, à l'Exposition des Àmis-des-Àrts,
ouverte le 23 octobre 1831, le public vit avec émotion un paysage,
dessin à l'encre de Chine, de l'artiste dont on se rappelait les suc-
cès. On voulut alors lui rendre un tardif et dernier hommage.
On rassembla quelques œuvres dues à son brillant pinceau, et, à
Ja réouverture du Salon, vers la fin de l'Exposition, le public se
pressa devant huit nouvelles toiles dont quelques-unes étaient
déjà connues. C'étaient : Un paysage des environs de Rome, Un
paysage, effet de la foudre ; Funérailles romaines, effet de nuit ;
Prédiction de Narcisse, La Dame du lac, Vénus et Phaon,
Etude de paysage et Un paysage (aquarelle). Bien des regrets
vinrent saisir ceux qui virent ces derniers ouvrages d'un génie
plein encore de vigueur et d'éclat.
  La Dame du lac faite pour lord Ailesbury ne lui fut point en-
voyée. L'esquisse peinte était comprise, en 1832, dans le Catalo-
gue de M. Barre, de Lyon, et, en 1833, se trouvait désignée
parmi les tableaux, objets de curiosité et livres du cabinet de
M. Revel-Meunier, médecin oculiste qui vendait sa collection