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                 DU PALAIS-DES-ARTS DE LYON.                      397
Palais-des-Arts est le résultat d'une pensée ingénieuse et d'une
combinaison habile, s'il répond à l'expression du vœu d'une po-
pulation tout entière, ne doit-on pas une reconnaissance éter-
nelle à l'administrateur auquel la ville est redevable d'un si inap-
préciable bienfait?
   Inscrivons donc le nom de l'honorable M. Prunelle, parmi
ceux des administrateurs dont Lyon doit garder le plus cher
souvenir.
   M. Prunelle ne perdit pas de vue le succès de son œuvre : re-
tenu souvent à Paris par ses fonctions législatives, il fut puis-
samment secondé par M. Terme, alors premier adjoint, et que
nous retrouverons bientôt, maire à son tour, continuant à la Bi-
bliothèque les soins éclairés de son prédécesseur.
   Lyon possédait donc enfin deux Bibliothèques : celle du Collège
reçut dans ses attributions la théologie, la jurisprudence, l'histoire
et les belles-lettres ; à celle du Palais-des-Arts échurent les scien-
ces, les beaux-arts et les diverses branches de la technologie.
   La tâche des premiers Conservateurs dut être rude. Tout était
à faire : on comprend à quels travaux, à quelles peines durent
se dévouer les hommes de talent auxquels fut confié le soin de
débrouiller ce chaos. Cinq Bibliothèques appartenant aux sociétés
savantes, près de 3,000 volumes cédés par la Bibliothèque du
Collège, la collection des livres du Muséum d'histoire naturelle
et celle de l'École de dessin, tout cet amas d'ouvrages si divers
demandait un arrangement prompt et méthodique. M. Pichard
entreprit ce travail continué plus tard par son successeur M. Co-
marmond, qui rédigea un catalogue parfaitement exact des livres
appartenant à la ville ; mais les circonstances ne permirent pas
que ces consciencieux et habiles efforts eussent tout le résultat
qu'on en pouvait attendre.
   Cependant la Bibliothèque, ouverte tous les jours non fériés,
depuis 1836, commençait à rendre d'éminents services.
   Appelé, en 1841, à succéder à M. Comarmond, M. le docteur
Monfalcon, que son amour des livres et de la science semblait
désigner à ces fonctions, s'empressa de constater l'état de la Bi-
bliothèque. Le nouveau Conservateur s'étonna de rencontrer Ã