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280             PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.
   10 Juillet. — Le Consulat supprime les droits de bourgeoisie
qui s'exerçaient hors des habitations des privilégiés.
   Un chanoine de Lyon avait une servante qui tomba malade, et
dont le ventre enfla de manière à faire croire à une grossesse.
Le chanoine, qui est fort pieux, était bien en souci, lorsque tout
se réduisit à des vers, qu'elle rendit et qu'on lui montra. Lui,
toujours persuadé qu'elle était accouchée, cherche à s'en con-
soler, en disant : « Au moins qu'on les élève bien dans la
crainte de Dieu ! »                      '
    A la vente du mobilier de M. de Romanans, il y avait un
Saint-Jérôme du Dominiquin qui s'est vendu dix-neuf livres.
On en offre sept mille à l'acquérenr, qui en demande vingt-
quatre mille.
    M. Morand commence à travailler à son pont. Il rencontre de
graves oppositions de la part de l'Hôpital.
    10 Décembre. — L'abbé Pernetti est à Lyon. Il retournera à
 Paris avant Noël. Il vient vendre ses meubles et ranger ses af-
 faires pour aller mourir dans la capitale, où M. de BoUogne lui
 donne mille écus de pension. Il donnera aussi sa démission de
l'Académie.


                              1773.

   3 Février. — On a remis au Collège les anciennes inscriptions
que la ville avait fait effacer pour en substituer d'autres. Le Con-
sulat refuse de donner des mandats pour ce qu'il doit payer pour
l'entretien du Collège.
   L'inondation du Rhône dérange les ouvrages de Perrache. Ce
dernier soutient, au contraire, que le débordement du fleuve lui
est favorable.
   9 Février. —Le pont de Serin est en très-mauvais état de
trois côtés. Il menace ruine, et l'on n'y laisse passer que les
piétons.
   20 Février. — On enregistre, au Parlement, des lettres pa-
tentes pour la construction du pont de l'Archevêché et l'emprunt
 de quatre ou cinq millions que veut faire la ville. L'archevêque,