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                         DU BASSIN DU RHONE.                       147
  nous demander l'échange de nos modestes publications avec leurs
  magnifiques volumes.
     Cependant l'œuvre lyonnaise, tant appréciée à cause de son
  utilité toute pratique, demeurait languissante à cause de l'exi-
  guité des fonds mis à la disposition de la Commission. Celle-ci
  n'a trouvé la possibilité de publier qu'une partie des résultats
  qu'elle a obtenus ; elle a dû vivre pendant quelque temps des
  secours que lui prêtèrent l'es Annales de la Société de médecine
  et celles delà Société d'agriculture de Lyon. Ajoutons aussi que les
  préoccupations politiques la privèrent de la collaboration de plu-
  sieurs observateurs, et que diverses allocations furent suppri-
  mées. Mais l'œuvre de MM. Terme et Lortet ne pouvait pas périr.
  Réduite pour un instant, elle doit reprendre nécessairement, d'une
  manière ou d'une autre, toute son extension.
*    Au besoin, nous en aurions pour garant cette nécessité
  profondément sentie qui a fait mettre parmi les questions pro-
  posées à l'examen du premier congrès de l'Union agricole, celles
  du Régime des eaux, des irrigations, des dessèchements et des
  étangs.
     Ce seul énoncé suffit pour faire comprendre qu'il faudrait
  créer une Commission hydrométrique, si déjà elle n'existait pas.
  Pour arroser convenablement une vallée, il faut connaître la
  quantité d'eau disponible, et quelques erreurs commises à l'oc-
  casion des canaux de la France ne démontrent que trop com-
  bien de simples estimes peuvent être fautives. Au surplus, qu'est-
  ce que l'agriculture ? sinon l'utilisation d'une station botanique,
  dont le climat est un des principaux éléments. Pour améliorer
  l'une, il faut donc connaître l'autre. On l'a d'ailleurs déjà dit, la
  France ne possède pas la moitié des végétaux utiles qu'elle pour-
  rait cultiver avec succès ; la physiologie végétale, ainsi que la cli-
  matologie comparée mettront sur la voie de leur acclimatation,
  de manière à éviter des tâtonnements dispendieux aux agricul-
  teurs. Mais cette climatologie, bien qu'elle ait déjà été esquissée
  d'une manière à la fois large et juste par M.Martins, doit encore
  être poursuivie dans ses moindres détails. Ce but ne peut donc
  pas être le résultat des travaux, ni d'un seul homme, ni d'un