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DE LA VILLE DE LYON. 99 Saône, sont achevés : ces ponts suspendus ne manquent ni de légèreté ni de grâce ; mais aucun luxe sérieux n'a présidé à leur construction, et ils sont loin d'offrir la majestueuse ordonnance des ponts de la Feuillée, du Collège, d'Herbouville et du Concert. Le marché aux bestiaux dont l'adjudication a été tranchée le 15 octobre 1849, surgit à Perrache, sur les projets de l'intelli- gent M. Dardel, architecte en chef de la ville de Lyon. Ce mar- ché deviendra celui du midi, et le marché de Vaise demeurera celui du nord. La statue d'Uranie, sur la place des Cordeliers, mutilée par les Voraces, à l'époque où ils y placèrent leur drapeau, invoque et attend sa restauration. Aucune des croix rogatoires semées dans la ville de Lyon comme celles de la place des Minimes, de la place Saint-Georges, de la place Saint-Pierre, de la place Croix-Pâquet, etc., n'a eu à souffrir de l'établissement de la République. Toutefois, la croix de bois située sur le chemin de Cuire, près du passage de l'En- fance, qui avait servi de barricade le 15 jtun 1849 a été relevée sur sa base de pierre, le 15 août de la même année, avec la tou- chante inscription : •£** A > RÉTABLIE PAR LES HABITANTS DV QVARTIER, LE XV AOVT M. DCCC. XLIX. L'église des Carmes-Déchaux dont je sollicite depuis long- temps la réparation et la restitution au culte, continue à être délaissée. La ville de Lyon qui comprend la nécessité de donner une paroisse aux habitants de Bourgneuf, se décidera-t-elle en- fin à bâtir dans le style romano-byzantin, tout près de la statue de Cléberg, un nouveau temple consacré soit à Saint-Zacharie, soit à Saint-Ennemond, évêques de Lyon, sous le vocable des- quels aucune de nos églises n'est placée?— Il ne serait pas né- cessaire de faire de la somptuosité et de vouloir rivaliser avec Saint-Paul de Nîmes de M. Questel. — M. Bernard, l'un de nos