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40                              MONOGRAPHIE
   La quatrième partie de cette monographie de la table de
Claude, dans l'édition municipale in-folio, se compose des tex-
tes, c'est-à-dire du discours de Claude tel qu'il existe dans Ta-
cite, accompagné d'une traduction en français ; du discours de
l'empereur, tel que le donne la table de bronze, et d'une version
française ; enfin, des notes de tous les commentateurs sur l'un
et l'autre de ces documents. Les six grandes planches gravées
terminent le volume. Cette quatrième partie ne pouvait paraître
dans la Revue du Lyonnais.
    La table de Claude n'est point une page de l'histoire de Lug-
dunum ; elle n'appartient pas exclusivement aux annales de cette
partie considérable de la France, qu'on appelait autrefois la Gaule-
Chevelue : c'est un monument d'un intérêt général , et dont
toutes les nations civilisées doivent revendiquer l'étude. Ainsi, ce
n'est point une simple question de localité qui est traitée par
cette monographie ; nous avons conçu ce sujet dans lin esprit
plus large, et nous nous sommes proposé, en nous en occupant,
non seulement d'entourer de quelque illustration le premier âge
de la ville de Lyon, mais encore de concourir aux progrès de
l'archéologie et de résoudre quelques problèmes qui se rattachent
à l'étude de l'administration des Gaules sous les Romains. (1)
                                             J.-B.   MONFALCON.

   (i) La table de Claude a été publiée, pour la première fois, par JUSTE-
LIPSK, dans son édition avec commentaires de Tacite (Anvers, Planlin, i574,
in-8° ). Cette édition a été fréquemment réimprimée ; la plus estimée est
celle d'Anvers, ex officina Plantiniana, 1607, in-folio. Depuis Juste-Lipse,
toutes les éditions de Tacite de quelque valeur ont reproduit la table de
Claude, qui est devenue, à toujours, une partie intégrante du commentaire.
Je me bornerai à faire mention de celles qu'ont publiées Gronovius, Oberlin,
Brotier, Burnouf, Valpy et Lemaire. Rarement cette table est accompagnée
 de notes ; on ne peut guères citer, sous ce rapport, que les éditions de Juste-
Lipse, de Brotier, d'Ernesti, et de la Bibliothèque latine.
   Les historiens de Lyon ne pouvaient l'omettre. Dans ses Mémoires de l'his-
toire de Lyon, PARADIS la donne deux fois, d'abord intercallée dans le texte,
et bizarrement amalgamée avec les paroles de Tacite, sous ce titre : La te-
neur de la remonstrance de l'empereur susdict (Claude), contenue en deux
grandes tables d'airain, estant en l'hôtel de la ville de Lyon, et tirée de terre