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ANDRE BLANCHARD. Né à Lyon, le 30 octobre 1800, André Blanchard fit s * études au Lycée de notre ville et, comme il se sentait une grande aptitude pour les arts, il entra à l'École de Lyon en 1815. Doué d'une imagination vive et ardente, ayant reçu de la nature une grande facilité dont il eut l'esprit, nous dirons même le bonheur, de ne jamais abuser, Blanchard, non seulement, se fit bientôt distinguer de ses professeurs, mais ne tarda pas à obtenir, dans l'École des Beaux-Arts, des succès qui furent le prélude de ceux, bien plus brillants, qui l'attendaient au sortir de ses études. En 1819, il obtint le deuxième prix de la première classe du dessin de la figure. Malgré ce succès , Blanchard sentait le besoin de moyens d'instruction plus puissants que ceux que possédait alors l'Ecole de Lyon, spécialement destinée à fournir des dessinateurs pour la fabrique, des étoffes riches, et où l'étude du modèle vivant, quoique dirigée par un artiste du plus haut mérite, M. Fleury Richard, était alors restreinte dans des limites en rapport avec le simple but qu'on se proposait (1). En 1820, il partit pour la capitale et entra à l'Ecole de Gros , l'un des plus brillants génies formés par le célèbre David, et dont les magnifiques ouvrages, entr'autres l'admirable coupole de Sainte-Geneviève, lui ont assuré une réputation européenne. Blanchard travailla huit années sous cet habile maître ; il y forma son talent, et en donna des preuves à sa ville natale en y (1) Cedéfautde moyens suffisants d'instruction pourformerun artiste n'existe plus à l'École de Lyon. Outre les séances du soir, l'élude du modèle vivant s'y fait de jour toute l'année , et la salle consacrée à cette étude est abondam- ment pourvue de tout ce qui peut aider et instruire les élèves. Cette impor- tante amélioration, due à M. Bonnefond, directeur, leur inspirerait une bien grande reconnaissance pour lui, s'ils pouvaient comparer l'étal de chose actuel avec le peu de ressources qui étaient à la disposition de ceus qui les ont précédés.