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      LE MOIS DE MAI.

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Ainsi, toujours s'enfuit d'un vol pressé l'anuée,
Par le temps sans retour sur sa pente entraînée.
Le printemps a passé sous les beaux lilas verts,
L'été s'est effeuillé sous les pas de l'automne,
Et voici que déjà sur le sein des hivers
Du riant mois de mai reverdit la couronne.

Mois charmant, où le sol que l'hiver profanait,
Comme l'oiseau divin de sa cendre renaît ;
Où, de longs jours la muse au foyer retenue,
Va loin du seuil désert folâtrer au vallon ;
Où des frissons d'amour s'épanchent de la nue ;
Doux mois que le Seigneur devrait faire plus long !

C'est alors, c'est alors que la nature en fêtes
En foule à ses banquets convoque les poètes ;
Et qu'ils vont, par Faunus et les faunes conduits,
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