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340 EXPOSITION DR 1851. tiste perd à se répéter ; le Bon numéro, de cette année, n'a qu'un tort, c'est de venir après beaucoup d'autres. Le Chartreux en méditation, de M. Lugardon, ne serait-il pas un peu banal? M. Magaud, de Marseille, a réussi et plaît beaucoup avec la Femme et son enjant représentant l'automne, et son Marchand juif : ce sont là deux jolies petites -compositions. M. Peyronnet paraît affectionner beaucoup les sujets africains qui ont pour cadre obligé une nature stérile et désolée, cela donne un peu de sécheresse à sa manière ; son étude de zouave qu'il a exposée sous le titre : Si loin du pays, n'est pas heureuse, la couleur en est criarde et le faire peu harmonieux. Nous sommes obligé de manifester la même opinion à l'égard de la Halte de pauvres voyageurs, scène prise aux environs de Gênes ; la Famille de lions noirs vaut infiniment mieux , les animaux sont vrais et consciencieusement étudiés. La bête féroce est une spécialité heureuse pour M. Peyronnet, et, dans cette nature de sujets, ses défauts habituels deviennent presque des qualités. M. Pinelly . ne dessine pas d'une façon irréprochable, et sa couleur est un peu de convention, ses chairs sont dures, et n'ont pas la souplesse de la nature. Néanmoins, ses Premières amours ont de la grâce et de la séduction, elles valent beaucoup mieux que sa Femme sous Louis Xf, descendant un escalier. L'Intérieur d'un atelier d'armurier, de M. Nicolas Renié, éclairé par le feu d'vine forge, ne rappelle guère les intérieurs de Rembrandt et des autres maîtres de cette école. M. Renié ne ferait pas mal de les étudier. Les Soins du ménage sont loin de valoir les paysanneries de M. de Heuvel, et le sujet en.est, par malheur, tout aussi re- battu. M. Pinet a exposé, sous ce titre : Refuge de contreban- diers dans une chapelle souterraine, après une expédition, un intérieur qui est à peu près sans défaut, mais qui n'a pas non plus de qualités bien saillantes ; rien n'indique assez que ce soient là des contrebandiers, ce pourrait tout aussi bien être une troupe d'amis, qui se donnent du bon temps dans une vieille église de campagne, changée en caveau bachique. L'Effet d'hiver, de Mme Simon, est d'unevérité saisissante, il est crânement peint, et rappelle cependant, pour l'exactitude et la finesse, les scènes