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                     PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.                            197
    Procès durant depuis plusieurs années, entre les quartiers de
 Saint-Just et de Saint-ïrénée contre le prévôt des marchands et
 échevins de la ville. Ils prétendent qu'en qualité de bourgeois de
 Lyon ils doivent être exempts du lo'gement des gens de guerre et
 des droits d'entrée sur les vins recueillis dans ces deux paroisses,
 comme ceux de Fourvière et de Pierre-Scize. Bien qu'ils soient
 actuellement hors de l'enceinte de la ville, ils se fondent sur ce
 qu'ils font partie du 35e pennonage compris dans celui du Gour-
 guillon, et sur ce que Lyon fut originairement bâti sur Saint-
Just et Saint-ïrénée.
    25 août. — Fête des Chevaliers de l'Arquebuse pour le jour
de Saint-Louis. On constrnit un cirque sur l'espace de terrain
qui est actuellement la place de la Charité. \\ est garni de gradins
et de loges pour le public. Les chevaliers de dix villes voisines
 se rendent à Lyon, au nombre de cent, pour concourir à la
fête. Presque tous ont débarqué le 23, au port de la Feuillée, et
ont été reçus au bruit des boëtes, des tambours et des trompettes
 et menés dans tous les quartiers où on leur avait préparé des
logements. Le 24, ils se sont rendus à l'Hôtel-de-Ville pour ren-
dre hommage au Consulat, et de là l'escorter par une marche
triomphale jusqu'au cirque. Ils marchaient deux à deux, l'épée
blanche à la main, drapeau déployé, chaque drapeau portant une
devise et le nom de la ville d'où sont les chevaliers. Le lende-
main , ils se sont rendus au cirque dans le même ordre que la
veille et ont commencé le jeu de l'arquebuse. Le premier prix
était de 300 livres. Le soir, la place des Tilleuls a été illuminée,
garnie de tentes où se trouvaient des loteries et des cafés. L'af-
fluence était immense; on a formé des danses et tiré des arti-
fices des bassins et de l'intérieur du piédestal de la statue.

les modernes, mais on avait un superbe bassin, profond , calme comme un
lac, pour les faibles nageurs, avec un courant pour les habiles, et la famille
Marmet, qui tenait les bains depuis plusieurs générations, avait pu former les
premiers nageurs de France. Qui ne se rappelle les exploits de MM. D...,
B..., L..., et la galerie bigarée qui les contemplait du haut du pont, et les
charges traditionnelles des habitués, et ces repas avec les patrons, assaisonnés
d'esprit gaulois et de la plus franche cordialité !