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198 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. . 26 août. — Continuation de la fête et du tirage des prix. Le soir, grand repas sur une table en fer à cheval, dressée dans l'in- térieur du cirque. Le Consulat a présidé à toute cette fête. Après le souper, vers minuit, on a donné un grand bal sur la place dé- couverte , autour d3s bassins. 27 août. — On a achevé de tirer le prix. Ce sont les cheva- liers de Belleville qui l'ont remporté. Sur les cinq heures du soir, tous sont allés à l'Hôtel-de-Ville porteries cibles pour faire juger les coups au prévôt des marchands et au cardinal d'Auvergne, abbé d'Ainay, qui délivrent les prix. Les cibles étaient placées, de crainte d'accident, sur le bastion Villeroi, près du Rhône. A minuit, il y a eu un grand bal dans le cirque. 28 août. — Le Consulat a donné un grand dîner à tous les chevaliers, dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville. Et ainsi a fini la fête que l'on estime avoir coûté quarante mille livres. 11 n'y a eu aucun tumulte, que dans la soirée du 26, où l'on a abandonné au peuple les restes du souper qui était copieux en poulets, jambons et pâtés. Septembre. — La ville achète, du cardinal Oswald de la Tour d'Auvergne, un terrain dans les jardins de l'Abbaye, pour ouvrir une rue qu'on appellera la rue d'Auvergne, et tous les jardins des remparts. 1739. On donne deux concerts pendant le Carême, dans la grande salle de l'Hôlel-de-Ville, à 24 sous par personne. On a réduit le droit qu'avaient les bourgeois de vendre le vin de leur crû à celui qu'ils vendront dans la maison qu'ils ha- bitent. Août. — On place dans l'église de la Charité un mausolée pour feu M. Panissod, trésorier de France, qui a laissé tous ses biens à cette maison. M. de Boze (1), de l'Académie française, a fait l'épitaphe. (i) Claude Gros de Boze, intendant des devises et inscriptions des édifices royaux, président-trésorier de France au bureau des finances de Lyon, garde