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440 nanls, mais je m'étonnerai de ce qu'ils aient une part plus large dans ses sentiments généreux, que les hommes qui cul- tivent ses terres. » M. Digoin, va peut-être un peu vite, il est trop exclusif, mais sa bonne foi ne saurait être révoquée en doute. « Notre perpétuelle prière, — me faisait-il l'hon- neur de m'écrire, le 30 octobre, -— à tous ceux qui veulent bien s'occuper de nos misères, c'est qu'on nous visite; ce que nous craignons, par dessus tout, ce sont les raisonnements basés sur des circonstances inexactes ou imaginaires, telles que celles développées par les partisans de la conservation , propriétaires étrangers, par leurs habitudes , à ce sol qu'ils fuyent ; ils épousent les opinions d'hommes qui les abusent par intérêt, les régisseurs et les grands fermiers. —• Que l'on vienne et que l'on voie, voilà notre désir! » Cependant, parmi les nombreux cours d'eau cités par MM. Digoin et Greppo fils, il en est peu dont la régularité soit constatée. Le sol basaire de la Dombes, que M. Digoin assure être identique à celui de la Bresse Chalonnaise, er diffère absolument, ce dernier ayant l'élément siliceux et. le carbonate de fer unis à sa base argileuse. Je prouverais presque que l'arrondissement de Louhans, si fertile, si riche en humus est plus insalubre que la Dombes, renfermant quan- tité de marais à plantes grasses et à joncs qui sont rares dans la contrée inondée. — Chaque province, après tout, a une Dombes dans son sein ou à sa porte, et au moment où'j'écris ces lignes, une portion notable de notre population Bourgui- gnonne est en proie à la fièvre. Au résumé, laissons de côté les points de vue poétiques d'une contrée où l'eau tient plus de place que la terre, où les mœurs, les habitudes, les visages, les arbres, les maisons même ensevelies dans l'argile, semblent avoir la fièvre , où les bouleaux pleurent comme des cyprès sur une population qui semble n'avoir pas vie, où l'aspect morne et triste, sem- ble n'appeler que la mort, où la stagnation des eaux semble le symbole et l'image de la stagnation des idées, et sollicitons