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279 « Il était fort adonné au v i n , et sa t ê t e , qui s e m b l a i t , pour ainsi dire, encore bouillonnante de boisson, avait été dérangée dans ce trop de commerce avec Bacchus. Ainsi donc, il fut atta- qué deux fois d'apoplexie, et guéri cependant p a r l e s soins des médecins ; mais avec un tel e n n e m i , les trêves sont courtes et mal assurées ; avec lui point de paix certaine. Barancy néan- moins ne se modérait pas plus pour tout cela. Au gros de l'été, après avoir bien dîné avec des amis , il alla se baigner dans la Saône. Il nageait à merveille, et était même renommé pour son habileté en ce point. Or, tandis qu'il nageaitainsi couché sur le dos , suivi d'une petite barque , l'apoplexie se déclara. Il ne put qu'à grand'peine, vu l'obésité d'un corps pesant et lourd, se mettre dans la b a r q u e ; mais lorsqu'il eut atteint le rivage, il rendit l'esprit, en l'an de grâce 1651, et de sa vie le 56 e environ. Etienne Bellier, de Vienne, écrivit sur sa mort des vers peu n o m b r e u x , mais excellents. Moi, de mon c ô t é , désireux de porter aide à la mémoire d'un ami et de la sauver de l'oubli comme je pourrai, j'ai voulu me voir imprimé et pas- ser aux mains des hommes. Ce fut toute ma vie un devoir pour moi que d'honorer avec attention , de vénérer religieusement après leur mort ceux que, de leur vivant, j'avais aimé. Barancy eut de sa femme plusieurs enfants de l'un et de l'autre sexe. L'aîné d'entre eux , qui avait été reçu à Lyon au collège des Questeurs de France (1), est mort il y a trois jours (2). » M. Péricaud , dans les Tablettes déjà citées , présume que la relation qui se trouve parmi les Histoires tragiques de Rosset pourrait bien être celle de Barancy ; nous n'avons de preuves ni pour, ni contre cette conjecture. François de Barancy était docteur en droit et avocat au Par- lement. On trouve en tête de l'ouvrage suivant : Pétri Gas- sendi Apologia in Jo. Bap. Morini librum; Lyon, 1649, in-4°, (1) C'est le mot-à -mot du texte. L'auteur veut probablement parler d'une charge de trésorier. (2) Nicolaus Chorerius, De Pétri Boessatii Vila amicisque litleratis ; Gratia- nopoli, apud Fr. Provensal, 1680, in-12, pag. 239.