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343 les Cordeliers de Provins, un grand tableau d'autel repré- sentant Jésus-Christ disputant dans le Temple. Il se peignit parmi ceux qui écoutent la dispute. Stella était très actif, très laborieux, Il ne se contentait pas de peindre ; il a beaucoup gravé ; et ses œuvres, dans ce genre, sont des jeux d'enfants, des vases, des ouvrages d'orfèvrerie, un recueil d'ornements d'architecture, la Pas- sion de Jésus-Christ en trente petits tableaux, etc, etc. Il est étonnant qu'avec une santé aussi frêle, aussi délicate, il ait autant travaillé. Il consacrait la journée à peindre et à graver, et le soir à dessiner. Il a fait la vie de la Vierge en vingt-deux petits dessins qui sont fort estimés. Il était passionné pour les grands ar- tistes et pour leurs ouvrages. Il rapporta de Rome plusieurs morceaux d'Annibal Carrache et son estime pour le Poussin ne s'altéra jamais ; ces deux hommes se comprenaient ; il y avait entre eux une amitié franche, ils ne méconnurent ja- mais la dignité de leur noble profession. En 1644,Stella fut décoré de l'ordre artiste de Saint-Michel, décoration la plus noble et la plus digne d'être ressuscitée, car elle appartenait aux grandes intelligence aux profes- sions qui, tout en illustrant ceux qui excellaient, donnaient de l'éclat au gouvernement qui les protégeaient. Stella, ce peintre trop peu connu aujourd'hui, et dont le nom figure à peine dans les biographies, mourut, sans laisser d'enfants, le 29 avril 1647, à cinquante un ans, et fut enterré à Saint- Germaiu-l'Auxerrois, devant la chapelle Saint-Michel. Il eut pour disciple un Lyonnais nommé George Charmelon. Stella conserva toujours son caractère enjoué , son esprit aimable. Son genre, quoique froid dans l'exécution, ne man- que pas de noblesse dans le faire, et d'une certaine naïveté dans les attitudes. Ses Vierges plaisent par leur grâce et par la délicatesse du dessin. On a beaucoup gravé d'après Stella, notamment la Vierge tenant l'enfant Jésus, par Val- let; une sainte famille; la vierge tenant l'enfant Jésus