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l'Est. On y observe quelquefois un vent du Midi et un venl du
Nord, tous deux fort pernicieux. » Selon M. Guerre, il n'y a
d'insalubres que les étangs marécageux : les autres ne le sont
pas plus que les rivières, les lacs, pas plus qu'aucune espèce
de cours d'eau. Il s'appuie de l'ouvrage de M. Monfalcon sur
les marais et du passage suivant : « L'eau des étangs est
claire , et d'une grande limpidité , quoique stagnante , du
moins pendant que la masse de liquide est considérable ; on
ne pourrait élever le poisson dans une eau corrompue. »
Il assure que l'insalubrité de la Dombes vient de l'élément
argileux et imperméable du sol, des vents ; que la suppression
des étangs, amènerait infailliblement l'existence des marais,
bien plus menaçants encore pour la santé publique, vu, que
les eaux pluviales amoncelées dans les divers bas-fonds na-
turels du plateau, n'auraient aucun écoulement ; que vu l'ab-
sence de tout cours régulier d'eau, dans le centre de la Dombes,
rétablissement des réservoirs inondés fut une impérieuse n é -
cessité. Il veut que ce qui fut jugé utile par les pères , soit
respecté par les enfants. Il ne voit pas pourquoi l'eau, en se
retirant en partie d'un étang et laissant, par conséquent de la
vase à découvert, occasionnerait plus d'exhalaisons miasma-
tiques que sur le bord des rivières, dans les mômes circons-
tances. Il conclut fortement au maintien de l'inondation.
   — M. Guerre nous promet un nouvel écrit de 200 pages ,
sur la question des étangs ; malgré l'âge de ce publicistc, son
style offre une verdeur, une verve^ une hardiesse qu'envie-
rait la jeunesse. Il n'a attaqué personne, il s'est tenu sur la
défensive.
   M. NOLHAC. — Ce propriétaire d'étangs est pour ainsi dire
le héros de l'inondation. Deux fois, il s'est montré sur la brè-
che, armé de toutes pièces ; mais il semble que le rôle de dé-
fenseur n'ait pu lui suffire, car il s'est posé sur le terrain
glissant de l'offensive. Il ne s'est pas contenté de soutenir la
cause du maintien des étangs , avec un appareil incontestable
de bonnes raisons , de recherches historiques et agronomi