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412 Ruisseau plaintif, je crois entendre Ta voix mélancolique et tendre M'appeler comme aux premiers jours. Bord parfumé, ruisseau limpide, Où je vins si souvent m'asseoir, Où, sans jamais laisser dévide, Chaque heure coulait si rapide, Bientôt je reviendrai te voir; Penché sur ton onde chérie, Il me sera doux de sentir, Dans une molle rêverie, Mon ame, trop long-temps flétrie, Se retremper et refleurir! Riant coteau, forêt profonde Qui connaissiez si bien ma voix, Je veux qu'au bord d'un autre monde, Votre écho muet me réponde, Au moins une dernière fois. B. RiGAun. ERRATUM. — Page 406, le vers 8 est à rétablir ainsi : Pans les arbres jaunis passait un long soupir