Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                              422
héritages. Son mémoire (3) est écrit, surtout, sous l'influence
des idées de charité chrétienne et de pieuse philanthropie dont
il est le noble propagateur. — « A cette question, dit-il, se
rattachent les intérêts de salubrité de la c o n t r é e , de conser-
vation de la vie et de la santé des hommes , de fertilité
d'abondance dans les produits de la terre, d'amélioration, de
multiplication dans les races de bestiaux. » A côté de ces ré-
sultats, se. présentent, pour M. Journel, les plus puissantes
considérations d'économie sociale, agricole, industrielle, e l l e
grand droit de la propriété , fondement de tous les autres.
L'illustre avocat pense qu'il n'y a rien d'impossible dans
l'assainissement du plateau de la Bresse ; qu'il n'est pas un
étang qui ne puisse se vider, et n'ait son écoulement sur le
versant du Rhône ou sur celui de la Saône ; qu'il est facile de
procurer un libre cours, sans stagnation , à toutes les eaux
qui naissent ou tombent sur le sol de la Dombes. L'auteur
demande ia suppression raisonnéc et progressive de l'inon-
dation ; il aborde aussi la question légale , et propose le
mode à suivre , .ïoit pour opérer ie dessèchement graduel,
soit pour remplacer les étangs par d'autres cultures. On ne
pourrait pas, dil-il, envelopper tous les étangs dans un com-
mun anathèmo ; les droits de 3a propriété doivent être res-
pectés ; il faut assurer aux eaux tics moyens d'écoulement ,
remplacer les produits supprimés par d'autres produits, créer
des prairies, construire des bâtiments, amener des colons ,
éviter une perturbation générale dans les fortunes ; tout cela
 demande du temps. On voit que l'opinion émise, en 1838 ,
 par M. Journel est à-pe;:-près conforme à celle de M. Puvis^



   (1) K° S du même Bulletin, séance du G novembre '1837. —• SI. Journel,
dans la séance du 5 novemlire -183G [ voyez l'extrait du procès-verbal) ,
avait dit que le droit d'évoiage ne peut être supprimé ou modifié sans in-
demnité d'une part et fans le secours d'une loi nouvelle. Il parie des étangs
qu'il a desséches avec succès, et du mode de culture qui lui a réussi, après
ce dessèchement, dans les terrains auparavant innondés.