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prit plein de sève, en s'occupanl d'une prise d'eau à la Loire,
pour alimenter un canal qui deviendrait le prolongement de
celui de Givors et joindrait ainsi la Loire au Rhône, a conçu
la pensée grandiose de dériver, en sus de la quantité nécessaire
au service du canal, celle de 0 m ' c - , 30 par seconde (25 Ã 26
millions de lilres par jour), qui serait amenée avec la totalité
du cours d'eau jusqu'au biez de partage à Saint-Etienne, el
s'écoulerait de là à Lyon, tantôt dans des tuyaux en fonte, tan-
tôt dans les anciens aqueducs que les Romains avaient cons-
truits, pour transporter les sources des flancs du mont Pilât
sur le promontoire de Fourvières, et qui seraient rétablis, Ã
cet effet, là où ils n'existent plus.
L'autre est l'ouvrage d'un honorable m e m b r e du conseil
municipal de Lyon, que son zèle seul a guidé dans la con-
ception de l'idée qu'il développe; elle consiste à prendre à la
rivière d'Ain, et à faire arriver à la Croix-Rousse, un volume
d'eau 25 fois plus considérable que celui dont nous venons
de parler, c'est-à -dire 8 mètres cubes par seconde (près de
700 millions de litres par jour), entièrement au profit de Lyon
et de ses faubourgs. Notre ville étant dès lors infiniment plus
intéressée à ce dernier qu'à l'autre, c'est celui que nous exa-
minerons tout d'abord.
On pense bien que toute celle masse liquide n'est pas des-
tinée à servir de boisson. Voici l'emploi qu'en fait M. Barillon,
l'auteur du projet :
Irrigations sur le plateau de la Bresse, près de Lyon 3 m - c ' 00
Distribution publique dans la ville et ses faubourgs 0 25
Distribution privée i d e m . 0 50
Chutes d'eau sur les versants du plateau de la Croix-
Rousse 3 50
Pertes pendant le trajet 0 75
Total égal 8m- <• 00
=