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441 les Dombistes influents de remédier efficacement, mais sage- ment à ses maux. M. le marquis de Mornay ( de la Haute- M a r n e ) , qu'il ne faut pas confondre avec M. de Mornay, de Volognat, envoyé par le ministre, pour observer, s'est rangé parmi les suppressionistes. Attendons son rapport qui sera moins stérile, sans doute, que celui de la première commis- sion d'enquêtes, lequel n'a amené aucun résultat; attendons aussi les nouveaux écrits que préparent MM. Puvis, Journel cl Guerre. Plus utile à la cause de l'humanité que la plaisanterie en vers de M. Ennemond Nolhac et que la brochure de M. Bou- thier de Borgard, propriétaire à Àmbérieux-en-Dombes, sera le rapport de M. Nivière. Cet agronome, cet économiste si distingué arrive d'un voyage dans le nord et le sud de l'Alle- magne, entrepris par commission expresse de M. le Minis- tre du Commerce ; il assure que la géologie du Meklembourg, par exemple, est absolument identique à celle d e l à Bombes, qu'à l'assolement des étangs ont été substituées les cultures réclamées pour la Dombes , el que d'immenses résultats ont été obtenus. La publication de ses observations comparatives offrira le plus vif intérêt. Je le répète encore, en détruisant toutes les flaques m a r é - cageuses et tous les étangs brouilleux du plateau, l'on aura fait peu pour la santé publique du pays, si l'on ne fait inter- venir les soins hygiéniques, si l'on ne donne aux habitants des logements moins humides et moins ensevelis, une nour- riture plus saine, des vêtements plus chauds, etc. Si MM. les Dombistcs, propriétaires du sol, sont surtout préoccupés de la question d'assainissement, qu'ils commencent par rebâtir les maisons de leurs grangers. Oh ! nul doute, restituer à la culture, à un assolement moins dangereux, une bonne partie du soldes Dombes, ce sera rendre un grand service. L'agriculture est l'élément le plus sûr de la fortune publique, et les gouvernements devraient s'attacher à établir une balance entre elle et l'industrie ; qu'au lieu de