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245 «Il est sauvé!... c'est lui!... » Dans cette heure suprême, Tous leurs vœux furent vains... il ne doit qu'à lui-même D'être sorti vainqueur du gouffre furieux. Il arrive ; on l'entoure, on le vante, on le fête ; Lui, calme, vers le roi, marche, à ses pieds s'arrête ; Il présente à genoux la noble coupe d'or : Et le roi fait un signe à son illustrefille; Elle lui verse un vin qui jusqu'aux bords pétille ; Le jeune page ainsi donne à son cœur l'essor : « Longtemps vive le roi] Bienheureux sur la terre, « Ceux qui du ciel d'azur respirent la lumière! « Oh ! l'abîme là -bas est peuplé de terreur ! « Des dieux ne tentons pas la sagesse inconnue ; « Oh ! jamais... oh! jamais ! ne réclamons la vue « De ce qu'ils ont voilé de ténèbres, d'horreur ! » « Là je fus engouffré dans le chaos des ondes ; « Là , se précipitant de cavernes profondes, « Dans sa course indomptable un torrent m'emporta. « Puis dans ses tournoiements, orageuse puissance, « Éperdu m'enlaça le tourbillon immense : « A sa fureur en vain mon effort résista. » « Mais de si loin à Dieu ma prière adressée « Dans ce moment fatal enfin fut exaucée : « Sous l'onde il me montra la croupe d'un rocher ;