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Il pleurait donc, Madame, et vous fûtes son ange.
Dans son sort, lout-à-coup, à votre voix tout change,
A son cœur abattu vous redonnez l'espoir;
Au chevet de son lit vous allez vous asseoir ;
Vous guérissez son corps, vous relevez son ame.
Voilà bientôt trois ans, c'est d'un bon cœur, Madame,
Que pour lui chaque année apporte un souvenir.
Et Pierre en son hameau ne vous voit plus venir.
Aussi, Pierre vous aime, et dans chaque prière
Qu'il adresse à son Dieu vous êtes la première;
11 découvre son front quand on parle de vous,
Et pour mieux vous bénir il tombe à deux genoux.
Pierre n'est point ingrat, j'ai joui de ses larmes.




Vous régnez par le cœur ainsi que par les charmes,
Madame. Dans les bals où l'hiver vous conduit,
Je vous vois chaque année, et tout en vous séduit.
Partout votre beauté fait que l'on vous adore;
Mais je vous trouve, moi, bien plus belle au Mont-Dore.

                                       LÉO» BOITEL,