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319 fait do l'éducation. Nous aimons à croire que la pensée de M. Berlholoii sera comprise comme elle mérite de l'être, et que le monde profane s'asso- ciera aux loges maçoniques pour en hâter l'exécution, — M. Laforgue qui a, d'une façon si désintéressée, professé cette année un cours public de poids et mesures, a résumé, dans un commode et portatif format, tout ce que l'obligation des nouvelles mesures, en 1840, rend indis- pensable de savoir. C'est donc un livre utile et nécessaire. M. Laforgue a su le rendre intéressant par de curieux détails sur les mesures appelées l'asnée et le pot de cloître. On trouve ce petit in-32 chez les libraires Giberton et Brun. — Il a paru, ces derniers temps une remarquable brochure de M. Antonin Monlmartin sur l'institution de la Martinière, au sujet de la querelle élevée entre l'Académie et la fondation du major Martin, entre le tuteur et la pu- pille. Nous en parlerons prochainement. — Le sort des enfants trouvés occupe tous les philanthropes ; M. de Gé- rando, notre compatriote, vient récemment encore, après MM. Terme et Monfalcon, dans son beau Traite de la Bienfaisance publique, d'établir la né- cessité de réviser la législation à l'égard de ces intéressantes créatures. Dans quelques pages honorablement pensées, M. Ch. P. plaide à son tour la cause de ces infortunés et propose, comme moyens transitoires à la fermeture immédiate des tours, des mesures de bienfaisance el de police. Elles auraient pour but d'assurer l'état civil des enfants, de faciliter des rap- ports entre eux et leurs mères, de développer chez ces dernières des sentiments de maternité et d'organiser, sur de plus larges bases, une société maternelle ; elles feraient cesser l'odieux trafic des messagers qui amènent à forfait à l'hospice les fruits du libertinage ou de la misère que nous lèguent les pays environnants. L'auteur a raisonné plus avec son cœur qu'avec les faits; mais il y a de sages observations qu'on ferait bien de mettre en pratique. La Société charitable pour les mariages formée à Lyon, sous le patro- nage de saint François Régis, a rendu déjà de grands services; quoiqu'elle ne compte encore que deux ans d'existence, elle a déjà fait contracter 575 mariages el reconnaître 247 enfants, sur lesquels près de 100 ont été retirés de l'hospice. Cette œuvre de charité si bien entendue doit son succès au zèle éclairé et constant de M. F... C'est là , selon nous, la meilleure manière de traiter la question des enfants trouvés. —M. Auguste Bernard, auteur d'une Histoire du Forez, en 2, vol. in-8°, vient de publier, comme complément de précédentes recherches, les d'Vrfi, souvenirs historiques et littéraires. C'est un bel in-8°, sorti de l'imprimerie royale, et qui rend désormais le nom de M. Bernard inséparable presque de celui des d'Urfé. Nous parlerons de ce travail dans la seconde série de nos