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1U dans le morceau que je viens de citer : elles seront réfutées successi- vement par ce qui sera dit dans ces recherches. Mais il ne faut pas laisser passer ce qu'il vient d'avancer si étrangement en dernier lieu sur la non existence des hôtelleries à cette époque , prévenu qu'il était des souvenirs de la Gaule indépendante, couverte de forêts et encore dans la barbarie. Que les hôtelleries aient été en usage chez les anciens, c'est un fait qu'il n'est pas possible de révoquer en doute. Rares dans les temps primitifs, époque éminemment hospitalière, où l'on ne faisait d'ail- leurs que des voyages peu fréquents et peu prolongés , elles se mul- tiplièrent plus tard avec ceux-ci , et lorsque l'hospitalité nécessaire- ment restreinte ne s'exerça guère qu'à l'égard des étrangers connus personnellement. Dans les livres saints, on trouve des établisse- ments de ce genre chez les Hébreux, et même au temps des patri- arches (1). Chez les Grecs, d'après un passage d'Hérodote (2), Go- guet a cru , ainsi que d'autres savants, pouvoir en attribuer l'inven- tion aux Lydiens (3), erreur que Larcher a relevée (4) ; mais du moins on les trouve mentionnés par d'autres écrivains , Platon (5), Athénée (6), Poilus (7), etc. Chez les Romains, dont les coutumes sont celles qui nous inté- ressent le plus par rapport à la question présente, ils étaient connus sous les dénominations de diversorium, caupona, stabulum,popina, taberna meritoria, etc. Quelques récits d'écrivains anciens , où les hôtelleries jouent un rôle assez piquant, sont des morceaux devenus classiques, et connus de tous les hommes lettrés. Tel est ce songe des figures de Mercure évidemment romaines; ainsi ailleurs, t. 1, p. 10-4 il attribue aux sacrifices des Gaulois divers ustensiles romains, etc. (1) Gènes. XLÃi. 27; XUH. 21. — tùrod. IV, 24.— Jerem, IX. 2. — Luc. II. 7; X. 34. 55. (2) Hist. I. 04. (5} De l'origine des lois, etc., cil. in -i°. I. I. p. 275, (4) Bans la noie 261 sur re livre, (5) De legib. XI. (6) Deipn. XIII. 366. (7) Ononwt. IX, 30,