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Et du luth que tes doigts font vibrer mollement,
Et dont je crois entendre encore un sourd murmure
        En son bourdonnement.

Puis, avant de partir, elle t'offre, timide,
Les seuls biens dans le monde, et les seuls dont tu veux,
Les seuls qui puissent plaire à ton ame candide...
        Des souhaits et des vœux !

Des vœux, non de richesse et d'or que la fortune
Livre en proie au plus vil, ni de ces vains honneurs
Où tu ne vois que soins, et que charge importune,
        Et dons empoisonneurs ;

Des vœux pour que vers nous ramenant ta nacelle,
Tu viennes rendre au peuple et ta voix et ton luth,
Et, dans ton noble exemple, offrir à qui chancelle
        Une ancre de salut ;

Des vœux, pour que sur toi le Dieu bon qui t'inspire
Veille d'un ciel d'azur, et te garde toujours
Santé, loisir et joie, et les chants et la lyre,
      Charme de tes beaux jours.
                                  Gindre de MANCY,