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 venir s'étioler dans nos fabriques, les hommes du sol r u r a l ,
 restent au sol ; que le trop plein de population industrielle
 de Lyon, qui meurt de faim à côté des ateliers oisifs, vienne
 donner des bras à une terre qui veut des bras, et qui semble
 devoir servir de dégorgeoir naturel à la grande cité manufac-
 turière.
    M. de Mornay , de Yolognal, a publié el publie encore
 dans le Patriote de l'Ain, des articles favorables au dessèche-
 ment progressif. Je n'ai rien dit de ce travail, parce qu'il n'est
 point achevé ; mais les opinions qui y sont émises , m'ont
 paru sages et rationnelles.
   En terminant cet é c r i t , j'exprimerai le regret qu'aucun des
 historiens de la Dombes, ne nous ait donné une étymologie
de son nom plus satisfaisante que celle du dictionnaire de Tré-
voux. Ni M. Bossi, ancien préfet, ni M. de La Teyssonière,
ni les écrivains pour ou contre les étangs n'en font mention.
Le dictionnaire de Trévoux veut que Dombes vienne de
tumbœ, c'est-à-dire à lumulis.
   Et maintenant, si j'ai osé jeter mon opinion au milieu d e
ces graves débats, que l'on daigne m'excuser. Si étranger
que je sois, par mes études, à la cause en litige, je n'ai pu de-
meurer muet en présence d'une question qui touche par tant
de points à l'intérêL moral et matériel du pays. — Si je n'ai
point parlé de la polémique antérieure aux débats actuels ,
c'est que toutes les solutions anciennes ont été rajeunies et
tous les raisonnements remis en vigueur.
  Puisse donc triompher la cause de l'humanité, sans nuire
aux intérêts et aux droits de la propriété !

                                              Joseph BARD,
             de la Société royale d'Agriculture du département de l'Ain.