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soient isoles des groupes de population par des masses d'ar-
bres ; que l'on trace des chemins pour favoriser l'exploita-
tion et le transport des produits, dans les surfaces inondées
 converties en prés; que les mares où l'on fait rouir le chan-
vre soient entourées d'arbres et éloignées des habitations.
   6" Que l'élevage de la race bovine soit encouragé partout
où il est possible de le substituer àl'empoissonnage.
   7° Que l'évaporation insensible qui s'élève des étangs mê-
me blancs, sans être précisément un fléau, devant pourtant
être considérée comme une cause d'humidité de plus jointe à
l'humidité naturelle du sol, qui prédispose les hommes à
la fièvre et diminue l'énergie de leur organisation, l'on réduise
insensiblement, à la longue, avec mesure, le nombre des
étangs répandus sur le plateau de la Dombes.
   Hélas! sur cette terre, que de moyens efficaces de prospé-
rité et de fortune ont leur péril ! Il faut, pour être sage, tâcher
d'acheter le moins cher possible les avantages réels. Croit-
on que les populations chanvrières et houillères du départe-
ment du Nord soient mieux partagées que les Dombistes :
croit-on que les populations de tisserands et de tisseurs de
chanvre, soient exposées à de moins graves maladies ? A ma
porte, à peu de distance de la campagne où j'habite, c'est
à dire dans la portion la plus salubre de la Bourgogne, il
existe un immense marais qui semble être le dégorgeoir ou
réservoir commun d'une foule d'autres petits marais q u i ,
sans ce moyen d'écoulement, désoleraient un grand nombre
de communes ; eh bien ! les Elats de Bourgogne, si remplis
de sollicitude pour les intérêts généraux de la province, y
ont englouti beaucoup d'argent, sans parvenir à le dessécher
et le foyer pestilentiel existe toujours. — Dieu a fait ici-bas
à chaque population sa part de larmes, et de dangers : les
pays situés au faîte des montagnes sont souvent désolés par
la phlhisie ; les contrées aquatiques, par la fièvre
   Que si le roi des étangs, M. Greppo, dominant, du haut de
son donjon du Monlellier, toute la surface inondée, renonce