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438 soient isoles des groupes de population par des masses d'ar- bres ; que l'on trace des chemins pour favoriser l'exploita- tion et le transport des produits, dans les surfaces inondées converties en prés; que les mares où l'on fait rouir le chan- vre soient entourées d'arbres et éloignées des habitations. 6" Que l'élevage de la race bovine soit encouragé partout où il est possible de le substituer à l'empoissonnage. 7° Que l'évaporation insensible qui s'élève des étangs mê- me blancs, sans être précisément un fléau, devant pourtant être considérée comme une cause d'humidité de plus jointe à l'humidité naturelle du sol, qui prédispose les hommes à la fièvre et diminue l'énergie de leur organisation, l'on réduise insensiblement, à la longue, avec mesure, le nombre des étangs répandus sur le plateau de la Dombes. Hélas! sur cette terre, que de moyens efficaces de prospé- rité et de fortune ont leur péril ! Il faut, pour être sage, tâcher d'acheter le moins cher possible les avantages réels. Croit- on que les populations chanvrières et houillères du départe- ment du Nord soient mieux partagées que les Dombistes : croit-on que les populations de tisserands et de tisseurs de chanvre, soient exposées à de moins graves maladies ? A ma porte, à peu de distance de la campagne où j'habite, c'est à dire dans la portion la plus salubre de la Bourgogne, il existe un immense marais qui semble être le dégorgeoir ou réservoir commun d'une foule d'autres petits marais q u i , sans ce moyen d'écoulement, désoleraient un grand nombre de communes ; eh bien ! les Elats de Bourgogne, si remplis de sollicitude pour les intérêts généraux de la province, y ont englouti beaucoup d'argent, sans parvenir à le dessécher et le foyer pestilentiel existe toujours. — Dieu a fait ici-bas à chaque population sa part de larmes, et de dangers : les pays situés au faîte des montagnes sont souvent désolés par la phlhisie ; les contrées aquatiques, par la fièvre Que si le roi des étangs, M. Greppo, dominant, du haut de son donjon du Monlellier, toute la surface inondée, renonce