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  travail, examine de nouveau lous les griefs des destructeur^
  d'étangs, contre l'insalubrité de ces réservoirs, il cite toutes
  les opinions qui peuvent fortifier la sienne , et réfute tout ce
 qui s'est dit et écrit pour prouver que les étangs sont l'unique
 cause d e l à fièvre qui ravage la Bombes. Le commencement
'd'exécution du décret de la Convention (1893), relatif au des-
 sèchement des étangs, fut désastreux, il n'amena que des ma-
 rais et des foyers de corruption , et en 1795 , l'on fut obligé
 d'arrêter le m a l , sur les unanimes réclamations des proprié-
 taires et fermiers du sol inondé. M. Nolhac revient encore à
 sa distinction de bons étangs, ou étangs blancs , et d'étangs
 marécageux ou mépbyliques dont il réclame la suppression ;
 enfin, ilassignedes causes historiques probables à la dépopu-
 lation de la Bombes, et en décharge complètement l'existence
des surfaces inondées. Cet écrit est f o r t , je ne puis m'empê-
 cher de le dire ; concluant même , et il ne pêche que par la
 forme souvent trop acerbe , trop hostile à des hommes ani-
 més d'un incontestable amour de l'humanité.
     M. RIVOIRE. — L'un des Bombistes dont la personne et l'o-
pinion devait, sans contredit, exercer une influence marquée,
est M. Rivoire, m e m b r e du Conseil général du département
de l'Ain, et juge-de-paix du canton de Chalamont. Ce magis-
trat a payé son tribut aux débats par le mémoire inséré au
n» 11 du Bulletin de la Société d'Agriculture de Trévoux
(année 1839 ). Son travail est divisé en trois parties; 1° décrois-
sement de la population en Bombes attribué à tort à l'in-
fluence des étangs ; 2° des vraies causes de l'insalubrité du
pays et du dessèchement des étangs, comme moyen d'y r e m é -
dier; 3° de l'état actuel de la culture en Bombes , avec les
étangs, et des conséquences infaillibles de leur dessèchement.
« Né , dit-il, et habitant au milieu des étangs depuis près de
60 ans, ayant suivi et observé la régie de cette nature de p r o -
p r i é t é , apprécié ses produits, comparés avec ceux des fonds
de toute autre nature , je dirai sur la Bombes tout ce que le
temps et l'expérience m'ont appris. » Selon M. Rivoire, la