page suivante »
dépopulation de la Dombes tient aux ravages exercés dans ce pays par les armées françaises, conduites par Biron, à la con- quête de cette province , sur Emmanuel, duc de Savoie ; à l'absence des grands propriétaires ; à la création des grandes routes qui ont attiré les populations sur le bords des flsuves et dans les vallées fertiles. L'insalubrité de la Bresse inondée tient au sol et non à l'eau , au défaut de curage des canaux , au système de la jachère. MM. Greppo, grand-père , et M. le curé de Joyeux sont morts l'un et l'autre octogénaires , après 30 ans de séjour au milieu des étangs. Il^repousse toute idée de dessèchement général ; mais il croit q u e , l'on peut rendre la contrée plus salubre, en remplissant des mares , en com- blant des m a r a i s , en perçant des routes , eic. La destruction des étangs priverait leurs propriétaires d'un produit net et augmenterait l'insalubrité du pays par l'incurie apportée à l'entretien des vidanges, par l'existence d'immenses surfaces vaseuses et fétides. — Il conclut contre celte désastreuse me- sure. — Je le r é p è t e , les opinions de M. R i v o i r e , homme pratique et local , vivant sur la commune la plus impaludée du département de l'Ain , doit peser d'un grand poids dans la balance. M. PONCHON. — Deux écrits de M. Ponchon ont révélé la part d'intérêt que ce propriétaire prend à la question des étangs. Le premier a pour litre : De la Dombes agricole, de ses étangs et de ses novateurs ( Lyon, 1839 ; — i m p . de Pélagaud et Lesne ). « 11 ne croit pas plus au dessèchement des étangs que ce rustre, connu de tout le monde , ne croyait à la cul- pabilité du juste de l'Altique; mais lassé , comme l u i , d'en- tendre éternellement bourdonner le même mot à son oreille, d'instinct plutôt que d'un franc vouloir , il saisit la coquille et y inscrit son rapide suffrage. » A son sens, la question du dessèchement des étangs n'a été posée que par l'intérêt par- ticulier et non par l'intérêt général ; ces prétendus arsenaux de miasmes délétères, ces chaussées homicides ne veulent être supprimées que par ceux qui possèdent des étangs perdant