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d'hygiène pour les habitants du pays inondé , qui nécessaire-
ment doivent suivre un autre régime que ceux des monta-
gnes ; il ne nie pas l'insalubrité des étangs marécageux ,
mais il s'appuie de l'opinion même de M. Monfalcon, pour sou-
tenir l'innocuité des réservoirs qui gardent l'eau. (1) Il affirme
que la conversion générale des étangs en près est impossible,
parce que les bêtes à corne ne peuvent vivre si elles ne sont
entourées d'abreuvoirs nécessaires à leurs besoins ; il signale
la mesure proposée du dessèchement comme mortelle au
pays, comme devant convertir tout le plateau en infectes
grenouillères.
   Le second mémoire de M. Nolhac, ( grand in-8°, Lyon, i m p .
de L. P e r r i n , 1839) est un véritable ouvrage et comme un
traité sur la matière. Nous avons déjà eu occasion d'entretenir
les lecteurs de la Revue du Lyonnais, de cet écrit, et nous se-
rons beaucoup plus courts aujourd'hui. (2) C'est dans ce tra-
vail surtout, que le savant écrivain a combattu, d'une manière
offensante pour eux, d'honorables adversaires de l'inondation,
MM. Greppo père, Digoin, Chardon. Ici , M. Nolhac déploie
tout l'appareil d'une vaste et solide érudition , il envisage la
matière sous toutes ses faces, il cherche p a r t o u t , dans des
mémoires manuscrits et imprimés , dans la France départe-
mentale même des points d'appui ou des autorités pour ses
opinions. Les étangs furent établis, dit-il, d'après ce journal,
dans l'Indre et l'Ain : 1° pour assainir une contrée dont les
eaux étendues sur un sol i m p e r m é a b l e , empestaient l'air par
leurs émanations , afin q u e , réunies en grandes masses, elles
n'aient plus le même danger ; 2° pour procurer des réservoirs
artiBciels qui remplaçassent les sources et les rivières dont le
pays est privé , et pour abreuver les troupeaux ; car sans
eau, dont on puisse disposer à volonté , il n'y a point d'agri-
culture possible. M. Nolhac dans la deuxième partie de son


  (1) Histoire médicale des Marais, pages 43 et 44.
  (2) Voyez la 56 e livraison de la Revue du Lyonnais.