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418 1,300. Les décès, dans le malheureux pays inondé, dépassent d'un tiers les naissances. M. Puvis pense que pour rappeler *a prospérité dans l'arrondissement de Trévoux, il faut opérer le dessèchement des étangs ; mais il ne le croit possi- ble que d'une manière lente et progressive. Il s'élève contre la loi de 1793, qui les supprimait tous simultanément, sans dis- cernement et sans calcul, et privait d'un seul coup l'agricul- ture de tout le revenu des étangs. Elle était imprévoyante et oppressive. Le savant auteur invoque l'emploi de la chaux combiné aux engra'.s, pour fertiliser le sol ; il conclut en a p - pelant meurtrier, l'assolement au moyen des eaux et en de- mandant une loi qui fasse rentrer les étangs dans le droit commun, loi sage, dont il esquisse les principales dispositions. Il est persuadé que la Dombes, redevenue plus salubre appelerait et garderait un grand nombre de colons , et que le produit net, actuel de l'hectare, de 8 à 10 francs, s'élèverait cà 25 et 80. M. GCICHARD. M. Guichard n'a pas écrit beaucoup ; mais la part qu'il a prise aux débals est vive, hardie, courageuse. Dans les discussions animées d e l à société d'Agriculture de Trévoux, il a développé les avantages d e l à suppression des étangs, sous le rapport des produits et de la valeur des terres, comme sous celui de la santé publique. Il a cherché à démontrer que la couche argileuse, compacte, qui recouvre le pays d'étangs, était susceptible de se changer en terre végétale, friable et perméable , par l'effet d'un défoncement profond , croisé, soutenu et accompagné d'amendements nécessaires ( Procès- verbal de la séance du 3 novembre 1836, d e l à société d'Agri- culture ). — Mémoire inséré dans le n n 5 du Bulletin. (1) (1) Il est hors de doute qu'en labourant profondément, en exposant l'ar- gile à l'insolation , en soumettant cette base au chaulage, à l'écobuage, aux engrais, l'on obtiendrait, à la longue, -a humus ou terre végétale susceptible d'une grande fertilité ; mais il n'y a que le grand propriétaire qui puisse sa- crifier ainsi dix années de produits établis, dans l'espoir de changer un sol et d'y recueillir plus tard le fruit de ses sacrifices.