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 1,300. Les décès, dans le malheureux pays inondé, dépassent
 d'un tiers les naissances. M. Puvis pense que pour rappeler
*a prospérité dans l'arrondissement de Trévoux, il faut
opérer le dessèchement des étangs ; mais il ne le croit possi-
ble que d'une manière lente et progressive. Il s'élève contre
la loi de 1793, qui les supprimait tous simultanément, sans dis-
cernement et sans calcul, et privait d'un seul coup l'agricul-
ture de tout le revenu des étangs. Elle était imprévoyante et
oppressive. Le savant auteur invoque l'emploi de la chaux
combiné aux engra'.s, pour fertiliser le sol ; il conclut en a p -
pelant meurtrier, l'assolement au moyen des eaux et en de-
mandant une loi qui fasse rentrer les étangs dans le droit
commun, loi sage, dont il esquisse les principales dispositions.
Il est persuadé que la Dombes, redevenue plus salubre
appelerait et garderait un grand nombre de colons , et que
le produit net, actuel de l'hectare, de 8 à 10 francs, s'élèverait
cà 25 et 80.
   M. GCICHARD. M. Guichard n'a pas écrit beaucoup ; mais la
part qu'il a prise aux débals est vive, hardie, courageuse. Dans
les discussions animées d e l à société d'Agriculture de Trévoux,
il a développé les avantages d e l à suppression des étangs, sous
le rapport des produits et de la valeur des terres, comme sous
celui de la santé publique. Il a cherché à démontrer que
la couche argileuse, compacte, qui recouvre le pays d'étangs,
était susceptible de se changer en terre végétale, friable et
perméable , par l'effet d'un défoncement profond , croisé,
soutenu et accompagné d'amendements nécessaires ( Procès-
verbal de la séance du 3 novembre 1836, d e l à société d'Agri-
 culture ). — Mémoire inséré dans le n n 5 du Bulletin. (1)

  (1) Il est hors de doute qu'en labourant profondément, en exposant l'ar-
gile à l'insolation , en soumettant cette base au chaulage, à l'écobuage, aux
engrais, l'on obtiendrait, à la longue, -a humus ou terre végétale susceptible
d'une grande fertilité ; mais il n'y a que le grand propriétaire qui puisse sa-
crifier ainsi dix années de produits établis, dans l'espoir de changer un sol
et d'y recueillir plus tard le fruit de ses sacrifices.