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415 deThimécour, président de la société d'Agriculture de Trévoux, insérée dans le cahier n° G du Bulletin de cette société ( 1837 ) renfermaitce qui suit : « Conformément aux vœux d e l à société d'agriculture de cet arrondissement^ je m'empresse de récla- mer votre concours pour éclairer une question importante qui mérite d'être définitivement jugée. — Plusieurs proprié- taires désirent voir modifier ou modifient eux-mêmes la cul- ture d'une partie des étangs de la Dombes ; ils pensent que le dessèchement successif et sagement conduit doit avoir pour résultat : 1° l'augmentation de la valeur du sol et des produits sur les terrains inondés, surtout pour les étangs de petite et de moyenne étendue ; 2° la destruction des effluves maréca- geuses et des influences funestes qui enlèvent prématurément à la terre les hommes qu'elle réclame pour sa culture , ainsi que le constatent des faits et des calculs statistiques anciens et r é c e n t s , également incontestables. — D'autres pensent, au contraire, que l'impaludation peut être imposée à p e r p é - tuité aux propriétaires du sol et aux habitants du pays d'étangs, comme un droit acquis et imprescriptible ; la sub- mersion est, selon eux, une nécessité locale , une disposition d'une bonne économie , qu'on ne peut ni ne doit changer malgré les vives réclamations qui s'élèvent contr'elle. » — Dans un autre manifeste de M. le président, ( cahier n° 7, même année ) , l'on voit formulée nettement toute la pensée de la société. M. de Latil de Thimécourt s'exprime en ces termes : « La Dombes est une Algérie pour le département de l'Ain ; il s'agit de soustraire la population à des atteintes plus funestes et plus constantes que celles du sabre et des embû- ches des Bédouins. Il faut conquérir ce sol à l'industrie, le Delorme , de Châtillon, etc. M. Aubry , alors ingénieur de ces contrées, et devenu plus lard directeur-général, aborda la question dans la statistique des états de Dombes, Bresse et Bugey, enrichie de tableaux synoptiques du mou- vement des populations. Je n'ai pas jugé à propos de résumer ces travaux déjà anciens, remplis d'idées vieilles et peu utiles à notre but.