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première préoccupation, dans cette saison surtout, qui exerce
une influence maladive si marquée sur les habitants de la
Dombes agricole. — Maintenant que toutes les pièces du pro-
cès sont sous nos yeux ; nous croyons utile de le résumer ,
sans nous refuser le droit de risquer quelques conclusions
dégagées de tout esprit de passion et libres de tout engage-
ment avec les parties.
   La question relative au régime des étangs est née dans la
capitale du pays inondé , au sein de la société d'Agriculture
de l'arrondissement de Trévoux, société qu'honorent tant de
travaux consciencieux, graves et utiles. C'est sur ce champ
pacifique, que le maintien des étangs fut attaqué avec le plus
de vigueur par des hommes influents, grands propriétaires du
sol inondé , habitant le pays. Ils parurent sur la brèche au
nom de l'intérêt général, de la salubrité et de la prospérité
publiques. « Autrefois , dit M. Puvis (1), les étangs n'eurent
qu'un seul adversaire et une foule de défenseurs , le champ
de bataille resta à ces derniers , et leur cause parut gagnée ;
aujourd'hui le débat présente des circonstances toutes con-
traires. Les ennemis de l'inondation sont nombreux , ils ont
publié des écrits forts d'arguments; mais ils sont restés long-
temps seuls dans la lice. Depuis se sont présentés des défen-
seurs du maintien , car il est des hommes graves qui ne parta-
gent pas l'opinion des assaillants. (2) » Une lettre de M. Lalil


    (1) Du dessèchement des Etangs, par M, À. Puvis; —Bourg, 1859.
    (1) La première moliou en faveur de la suppression des étangs en Dombes,
est de 1790 ( septembre ). Ce fut celle des communes de Yersailleux, Joyeux
et Birieux. La loi du 11 septembre 1792, éminemment sage dans ses dispo-
sitions, et la seule raisonnable qui puisse être remise en vigueur, fut rendue,
mais non appliquée, à cause de la tourmente révolutionnaire.
    Le 4 décembre , intervint une nouvelle loi qui ordonna la destruction
violente et générale des étangs. Un cri de détresse fut poussé, et la loi fut
suspendue, le 29 mars 1795. Elle fut définitivement rapportée le 1 e r juillet
suivant. Dans ces temps, comme aujourd'hui, il y eut beaucoup d'écrits pour
 et contre, parmi lesquels on distingue ceux de MM. Yarennes de Fenille,