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320 Etudes sur les historiens du Lyonnais, et nous essaierons de montrer tout ce qu'il renferme de précieux documents. — Un honorable négociant de notre ville a, sous le titre de Considérations sommaires sur plusieurs sujets d'utilité publique cl notamment sur la Boucherie des Terreaux à Lyon, mis en circulation d'excellentes idées à propos des amélio- rations à apporter à notre cité. De grandes questions sont abordées ctcffleurée.s seulement. Le doigt est mis sur bien des plaies; vienne donc l'opérateur. 11 est assez surprenant, en effet, qu'une ville de l'importance de la nôtre n'ait point encore une Bourse, une salle de concert et un local convenable pour les Vacuités des Lettres et des Sciences qu'on lui a données. La salle d'Henri IV et le réfectoire des nonuains de Saint-Pierre seront-ils longtemps encore li- vrés aux plus étranges métamorphoses. Sur le sol de la Boucherie qu'on va démolir verrons-nous enfin s'élever un monument destiné à remplir de nom- breuses lacunes, ou n'aurons-nous qu'une spéculation de plus dans notre siècle de boutiques et d'argent? La brochure que nous annonçons mérite de fixer l'attention de nos administrateurs. L'Académie de Lyon a, dans l'une de ses dernières séances, reçu parmi ses membres titulaires M. l'abbé Pavy, professeur d'histoire ecclésiastique à la faculté de théologie de Lyon et auteur de deux remarquables monogra- phies ayant pour sujets, l'une les Grands Cordeliers, l'autre les cordeliers de l'Observance; puis aussi d'une version du Commonitoire de saint Vincent de Lerins. Elle a reçu encore M. Mulsant, sous-bibliothécaire de la ville et au. leur des Lettres sur l'EnthomoIogie, ainsi que M. Bineau, professeur de chimie à la faculté des sciences. Ce sont là de ces choix qui honorent autant l'Aca- démie qu'ils honoreut ceux qui en ont été les objets. L'académie de Lyon a distribué ses prix pour 1839, sur la question sui- vante: « Quelle est la mission que doit assigner aux académies des départe- ments l'état actuel de la civilisation. » Le prix a été décerné à M. le vicomte de la Boulaye, ancien député. Une mention honorable a été faite du mémoire inscrit sous le n° 2. du concours , et portant pour épigraphe ; L'association est le pivot de l'humanité. Le prix d'encouragement, fondé par M. le duc de Plaisance, a été donné : 1° à M. Victor-Ferdinand Cochard, pour une nouvelle branche d'industrie introduite à Lyon (mosaïques à l'asphalte. 2° A M. Jean-Baptiste Dunod, pour un nouveau système de filature perfectionnée. 5° à M. Buffard, pour un ourdissoir plieur. 4° A M. Perret, pour une mécanique économique dans la fabrication des schals. Les questions proposées, pour 1838 et 1839 sont remises au concours de 1840. Voir notre tome VI pag. 233. — La Société littéraire a complété le nombre de ses membres en recevant dans son sein MM. Ozanam, Victor de la Prade, Fleury La Serve, Ileguin de Guérie, A. Potton, Laugier, Blain et d'Aiguepersse. M. Monlherot a été élu président et M. Péricaud vice-président. —S. F., le cardinal d'isoard, archevêque de Lyon en remplacement de Mgr. le cardinal Fesch, mort à Rome le 13 mai 1839, a succombé après une courte maladie, le 7 octobre 1839, à Paris où il attendait, depuis le 22 août, la bulle de son institution canonique. M. .loachim-Jean-Xavier d'isoard était né à Aix en Provence le 23 octobre 17GG. Son corps doit être rendu à l'église d'Auch. Voilà de nouveau en mouvement toutes les ambitions et toutes les intrigues dont notre archevêché nous a offert le triste spectacle, il y a trois mois à peine. Le siège de Camille de Neufville aura-t-il enfin un digne successeur?