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 12 septembre 1642. Les premiers mots de cette relation prou-
 vent assez qu'elle a été composée à Lyon. « La semaine pas-
 sée, dit le chroniqueur, nous fumes ici spectateurs du der-
 nier acte d'une tragédie; nous vîmes mourir, etc. » M. Coste
 possède un exemplaire sur lequel une main contemporaine a
 écrit ces quatre vers :

             Morte pari periere duo, sed dispare causa,

               IUe loquens vitam perdidit, iste taeens;

            Morte pari periere duo, sed perdidit unum

               Fracla fides, socium perdidit acta B des.

    « Tous deux périrent delà même mort, mais pour une cause
 différente ; l'un perdit la vie pour avoir parlé, l'autre pour
 avoir gardé le silence. Tous deux périrent de la même mort,
 mais sa foi rompue perdit l'un , sa foi conservée perdit l'au-
 tre. »
    Certes, il était bien mal inspiré , le méchant poète qui, en
 face de cette sanglante tragédie d'un pouvoir implacable, ne
trouvait que ces froides et puériles antithèses !
    Suivant un mandat signé par le chancelier Seguier, lequel
se trouve dans le cabinet de M. Coste, les Auguslins de Lyon
furent compris pour une somme de 500 livres dans la distribu-
tion des 60,000 livres auxquelles Cinq-Mars et de Thou avaient
été condamnés par l'arrêt rendu contre eux (1).
   Nicolas Chorier nous raconte la vie de François de Barancy,
qui avait écrit une relation de la mort de MM. Cinq-Mars et
de Thou. Le jugement de Chorier me semble curieux ; je le
traduirai.
  « François de Barancy, dit-il, était aimé de chacun, à cause
de son égalité d'âme ; la nature, mère des choses, ne for-
  Ci) A. Péricaud, Tablettes chronologiques pour servir à l'Histoire de Lyon,
depuis l'avènement de Louis XIV jusqu'à VannCe 1700; Lyon, m-8° 1850,
page IV.