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qu'à chaque pas le praticien est exposé à s'égarer si ses
connaissances ne rectifient pas les inexactitudes du Traité
officiel (1).
   J'ai trouvé avec une vive satisfaction, dans le traité de
notre confrère, la restauration de la paraphrase et des facultés.
   Les pharmacologisles d'autrefois faisaient religieusement
suivre chaque formule d'un commentaire très explicatif, qui
s'intitulait paraphrase, et du détail des propriétés thérapeu-
tiques du remède ; c'étaient ses facultés (Voir Bauderon et au-
tres).
   Baume suivit l'exemple de ses devanciers ; depuis ce sa-
vant, on laisse en oubli celte utile pratique, et nos pharmaco-
pées se transforment en arides formulaires.
   Pour qu'on soit convaincu de l'utilité des commentaires,
qu'on lise le traité que nous examinons ; mieux que toutes
les raisons, cette lecture fera comprendre la supériorité de
celte méthode de rédaction, sur celle que nos pharmacolo-
gistes modernes ont suivie. Je renverrai principalement le
lecteur aux sirops diacode, de ratanhia et surtout à celui
de quinquina ; je recommanderai encore à l'attention du
praticien le sirop de violettes au succès si fragile, le sirop
de groseilles, variable de goût et de composition d'une offi-
cine à l'autre, à cause du nombre et de l'incertitude des
formules prescrites pour ce sirop. Le modus de Piel Des
Ruisseaux, tel que l'a modifié M. Mouchon, est bien préféra-
ble à la recette de Béral et surtout à celle, tout-à-fait vi-
cieuse, de Robinet.
   Pour terminer, nous reconnaîtrons que l'œuvre de notre
confrère se recommande aux praticiens par les qualités les


   (1) On devait s'attendre à cet inconvénient en ne voyant dans la Commis-
sion chargée de la rédaction du Codex que des savants de cabinets au lieu de
manipulateurs, de pharmaciens écrivant au milieu de leurs fourneaux. Cette
publication a déjà été l'objet de sérieuses réfutations. Un anti-codex aurait
dû apparaître.