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152 qu'à chaque pas le praticien est exposé à s'égarer si ses connaissances ne rectifient pas les inexactitudes du Traité officiel (1). J'ai trouvé avec une vive satisfaction, dans le traité de notre confrère, la restauration de la paraphrase et des facultés. Les pharmacologisles d'autrefois faisaient religieusement suivre chaque formule d'un commentaire très explicatif, qui s'intitulait paraphrase, et du détail des propriétés thérapeu- tiques du remède ; c'étaient ses facultés (Voir Bauderon et au- tres). Baume suivit l'exemple de ses devanciers ; depuis ce sa- vant, on laisse en oubli celte utile pratique, et nos pharmaco- pées se transforment en arides formulaires. Pour qu'on soit convaincu de l'utilité des commentaires, qu'on lise le traité que nous examinons ; mieux que toutes les raisons, cette lecture fera comprendre la supériorité de celte méthode de rédaction, sur celle que nos pharmacolo- gistes modernes ont suivie. Je renverrai principalement le lecteur aux sirops diacode, de ratanhia et surtout à celui de quinquina ; je recommanderai encore à l'attention du praticien le sirop de violettes au succès si fragile, le sirop de groseilles, variable de goût et de composition d'une offi- cine à l'autre, à cause du nombre et de l'incertitude des formules prescrites pour ce sirop. Le modus de Piel Des Ruisseaux, tel que l'a modifié M. Mouchon, est bien préféra- ble à la recette de Béral et surtout à celle, tout-à -fait vi- cieuse, de Robinet. Pour terminer, nous reconnaîtrons que l'œuvre de notre confrère se recommande aux praticiens par les qualités les (1) On devait s'attendre à cet inconvénient en ne voyant dans la Commis- sion chargée de la rédaction du Codex que des savants de cabinets au lieu de manipulateurs, de pharmaciens écrivant au milieu de leurs fourneaux. Cette publication a déjà été l'objet de sérieuses réfutations. Un anti-codex aurait dû apparaître.