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                    FORVM 'SEGVSIAVORVM.                503

  édifice. Dans le même temps,. on changea le grand
  autel de place, et, dans les travaux faits pour son éta-
  blissement au milieu du chœur, on rencontra, à la pro-
  fondeur de deux mètres , une maçonnerie en hémycicle
  dans laquelle je reconnus encore le petit appareil romain.
  L'arc du cercle était dans l'axe de l'église, et la.corde
  qui le soustendait avait pour longueur la largeur de la
  grande nef qui est de sept à huit mètres. On remarquait
  à côté les restes d'un ancien pavé. Ce fut, pour moi,
  comme un trait de lumière : je savais que la plupart des
 églises, dans les anciennes villes romaines, ont été cons-
 truites sur l'emplacemenl des prétoires, des temples ou
 des basiliques, et souvent avec les propres débris de ces
 monuments. Je n'hésitai pas à reconnaître l'hémycicle de
 la basilique ségusiave dont la position m'était justifiée
 par ce texte de Vitruve : « Les basiliques qui sont dans
 les places publiques doivent être situées dans l'endroit
 le plus chaud, afin que ceux qui y viennent trafiquer
pendant l'hiver, n'y ressentent pas autant la rigueur de
 cette saison. » Je joins à cette présomption de fait une
preuve d'induction qui coïncide merveilleusement avec
les considérations que je viens d'émettre. Cette preuve,
c'est l'inscription suivante engagée dans la face exté-
rieure du chevet de l'église (1).

  NVMINi AVGusti DEO. SILVANO FABRI TIGNVARii
QVIFORO SECVSiavorum CONSISTVNT De sua pecunià
Posuerunt.
  Cette inscription n'a rien qui mérite d'être particuliè-

 (i) Planche XII.