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486                     FLEURY EPINAT.
son entier rétablissement. Il revint en France au commencement
de janvier 1826, et son premier soin, dès qu'il fut en état de
reprendre ses pinceaux, fut de terminer la toile qu'il avait rap-
portée, inachevée.
     Au mois de septembre de la même année, il y eut à Lyon,
dans la Bibliothèque de la ville, une Exposition qui réunit près
de six cents tableaux. Epinat y fut représenté par les suivants
qui firent sensation : Vue des environs de Rome, près d'Albano,
paysage ; Un aqueduc et une fontaine près Borne ; Une vue prise
aux environs de Rome ; Vue de l'abbaye de Marmoutier. Ces
quatre tableaux appartenaient à l'auteur.
     Vue du lac de Corne, lavis, à M. Filleul ; Vue des Fonderies
de M. Frerejean à Vienne, Eruption du Vésuve avec effet de
 lune. Ces deux belles toiles appartenaient à M. Frerejean aîné, qui
 savait apprécier leur auteur.
     En 1827, la misère sévissant dans notre ville, parmi les
 moyens employés pour soulager les ouvriers sans travail, on eut
la pensée de faire une nouvelle Exposition. On mit à contribu-
 tion tous les cabinets de nos amateurs. Chacun d'eux s'empressa
 d'apporter ses richesses, et, malgré le peu de temps écoulé depuis
la précédente, le succès dépassa les prévisions. Les vieilles toi-
les, les tableaux des anciens maîtres furent mis en regard avec
 les brillantes Å“uvres des artistes contemporains. Epinat se mon-
 tra dans la lice avec un nombreux contingent.
     L'armée de Chartes Martel combattant les Sarrasins devant
 la Maison-Carrée, à Nîmes, dessin, à M. Epinat ; Dessin d'une
forêt, à M. Chapelle ; Dessin d'une grande cascade, à M. Cha-
 pelle. Eruption du Vésuve, à M. Roux. Eruption du Vésuve, à
 M. de Lacroix-Laval, Clair de lune, à M. Roux. Une ruine, goua-
 che, à M. Chapelle. Autre ruine, gouache, à M. Chapelle. Buine
 de Marmoutier, à M. Roux ; Vue d'Italie, à M. Roux et Dessin
 de paysage, à M. Acher.
     La réputation d'Epinat, bien établie auprès des connaisseurs
 avait grandi à chacune des Expositions où ses œuvres avaient
  été soumises au suffrage populaire. La puissance de son pinceau,
  l'habileté de sa composition, la verve qu'il mettait dans tous les