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434                        NÉCROLOGIE.
jeté, nous semblent frivoles et mesquins. L'instabilité des choses
actuelles, c'est le mot qu'on a mis en avant, ne pourrait être
un motif de ne pas laisser une collection de livres à un éta-
blissement public ; nous ne voyons pas où elle peut être plus
en sûreté quoi qu'il puisse jamais advenir.
   Ainsi, il ne doit que nous rester des regrets sur l'indécision
de l'honorable bibliophile, regrets pour nous tous, regrets pour
sa mémoire, que la généreuse donation de ses livres eût si puis-
samment honorée.
   Après avoir parlé du bibliophile, nous devons dire un mot de
l'homme de bien et du chrétien. Si M. Coste avait une considé-
rable fortune, il savait en secourir les pauvres, et cela sans faste
et sans bruit. Nous pourrions citer bien des personnes qu'il
aidait assez largement de ses charités , qu'il avait logées gratui-
tement, pendant de longues années ; et des familles indigentes,
qu'il visitait et consolait efficacement ; nous dirions enfin, que
toutes les personnes qui avaient été à son service, n'en sortaient
qu'avec une position qu'il leur créait pour le reste de leurs jours.
                                        F . - Z . COLLOMBET.


                 J.-C.-HECTOR REVERCHON.

   Jean-Claude-Hector Reverchon est mort à Lyon le 15 mai 1851.
Peintre de genre, il appartenait à cette nombreuse pléiade d'ar-
tistes que nous devons à l'influence du fondateur de l'Ecole lyon-
naise , Pierre Revoil. Esprit fin et délicat, cœur excellent, gai
convive, il était aimé et recherché dans le monde ; il y brillait par
l'enjouement de son caractère, la verve de ses réparties et le
charme d'une spirituelle causerie. Il fallait l'entendre, dans un
petit cercle d'intimes, dire quelques-unes des fables de Lafon-
taine ! Comme il les mettait en scène avec art ! comme il les
dialoguait avec intelligence !
   Il exerça, pendant dix ou douze années, les fonctions de pro-
fesseur de dessin à l'Ecole vétérinaire de Lyon. Les soins du pro-
fessorat et surtout ses nombreuses relations de société absorbè-
rent sa vie et entravèrent sans aucun doute le développement de