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388 FORVM SEGVSIAVORVM. peut signifier ici la ville principale, et nous avons, pour cela, des autorités incontestables. Il est certain que, dans les siècles qui suivirent César, ce nom fut donné aux villes dans lesquelles résidaient la puissance et l'au- torité des magistrats. César lui-même, dans ses mé- moires, l'a pris quelquefois en ce sens. Cicéron nous en donne-l'exemple, dans son discours Pro Milone(ï); enfin, Pline, Ptolémée et les auteurs qui ont suivi, l'em- ploient presque toujours ainsi. Quoi qu'il en soit, cette inscription tout honorifique fut élevée à la mémoire de Lucanus par ses appari- tores, fonctionnaires subalternes qui tenaient la place de licteurs, et dont l'emploi auprès du duumvir sacerdotal paraît s'être borné à maintenir le bon ordre, à faire écarter la foule, et à la tenir en respect pendant les cé- rémonies. Bien que les appariteurs fussent en général des affran- chis, je ne pense pas qu'on doive interpréter le sigle LIB par liberti, ainsi que l'a fait M. Bernard, mais par li- bentes, qui signifie volontairement : c'était la formule consacrée pour toute espèce à 'ex voto, de dédicace, et d'inscription mémorative. Si l'abréviation lib devait sig- nifier affranchi, on l'aurait rejetée après les noms pro- pres ; car, ce notaient pas les appariteurs qui étaient affranchis, mais bien Tittius, Arda, et leurs confrères, tandis qu'ils honoraient la mémoire de leur patron, en qualité d'appariteurs et de leur plein gré. C'est l'opinion de M. de Boissieu, dont l'autorité, en cette matière, est d'un grand poids (2). Une inscription rapportée par Mu- d ) Alinéa, XIV. (2) Intcript. ant., \i. 1 iS.