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nicipes, et tout ce qui jouissait du droit latin ou italique ;
je ne m'occupe que des peuples vaincus. Parmi ceux-
ci, je l'ai déjà dit, la plupart étaient réduits à une vé-
ritable servitude. C'étaient les civitates vectigales, con-
dition de presque tous les peuples de la Gaule, après la
conquête de César. Ces cités étaient dépouillées de leurs
privilèges, chargées d'un tribut, et soumises à un ma-
gistrat envoyé de Rome (1). On comprend ce qu'elles
 avaient à subir de la part de fonctionnaires avides et
sans contrôle.
    Les cités libres ne jouissaient d'aucun des privilèges
 de citoyen romain (2) ; mais elles étaient exemptes de
la juridiction du gouverneur de la province. Elles ne
payaient point de tribut (3). Elles avaient leur gouver-
nement propre, créaient leurs magistrats, conservaient
 leur territoire, et se gouvernaient par leurs anciennes
lois (4). Lorsque Catilina voulut entraîner les Allobroges

celle des Vellavi. Voici l'inscription que je trouve dans la Loire historique,
tome I, page i6o :
                                 ETRVSCILLa;
                                «G.   CONIVG.
                                   AVG. N.
                            C1VITAS VELLAVORVM
                                   LIBERA.

   Les Vellavi furent-ils déclarés libres en même temps que les Ségusiaves, ou
seulement sous les derniers empereurs ? II est difficile de le déterminer. Je
ne ferai qu'une observation, c'est que le tilre délibéra n'est inscrit sur aucun
autre monument public élevé par la cité des Vellaves. Toutes les colonnes
milliaires qu'on voit au musée du Puy portent seulement : Civitas Vellavorum ;
elles sont toutes antérieures au règne de Dèce.
   (i) Velleius Paterculus, II, 38.
   (2) Ciceron., Pro CÅ“cin.
   (3f Tite-Live, XLV, 18.
   (4) Dempster, liv. X, 22.