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EXPOSITION DE 1851. 351 revue, déjà bien longue, mais qu'il nous aurait été difficile d'a- bréger, qu'à dire quelques mots des gravures, dessins, miniatu- res, pastels et aquarelles, etc., ainsi que de la sculpture, qui, cette année, comme les années précédentes, ne nous occupera pas bien longtemps. Un ancien élève de l'école de gravure de Lyon, M. Saint-Eve a envoyé deux épreuves de gravure, l'une d'après une fresque de Raphaël au Vatican, l'autre d'après un tableau de peintre peu connu. Ces deux gravures sont exécutées au bu- rin, avec la sûreté, la souplesse et la grâce qui caractérisent le talent de M. Saint-Eve : la gravure d'après Raphaël reproduit à merveille la noblesse et la pureté de l'original. La gravure de M. Butavand, d'après Andréas de Solario, la Vierge dite au Coussin vert est d'un beau travail ; la Commission de la Société des Amis-des-Arts l'a achetée pour l'offrir en prime aux sous- cripteurs. Parmi les dessins, nous avons remarqué les pay- sages au crayon de M. Gabillot, qui est allé très-loin dans ce genre moins éclatant, il est vrai, que la peinture à l'huile, mai» qui ne laisse pas que d'offrir de très-grandes difficultés. Les miniatures de M. Chabanne et celles de Mme Laurent Pierredon ont une grande supériorité ; elles joignent au mérite de la res- semblance , si nécessaire dans le portrait, une grande vérité dans les tons de chair, et de la souplesse dans les vêtements et les accessoires. Un magnifique pastel est celui qui représente un ravin sur les côtes de Provence , de M. Courdouan. Il est impossible de mettre dans un paysage à l'huile plus de puis- sance, d'effet et de profondeur qu'il n'y en a sur cette feuille de papier, couverte de la poussière d'un simple crayon. La vue , du lac de Brientz, de M. Viot, mérite notre attention, ainsi que son paysage à l'huile, Souvenir des environs de Mâcon. Les natures mortes au pastel de M. Jules Coignet sont très-re- marquables , nous en avons rarement vues d'aussi vigoureu- sement rendues. Les portraits de M. Lehmann et ceux de M. Vibert sont également à citer entre toutes les œuvres de cette catégorie. Nous ne terminerons pas sans donner non plus une mention honorable aux deux jolies aquarelles de M. Camoin : Les petits maraudeurs et le Procès-verbal. Dans le concours pour